23-04- COLOMBIE Medellin, Salento, Bogota

Jeudi 20 avril

La durée du déplacement de Santa Marta à Medellin en bus nous à incité à choisir l'avion. Formalité exécutée, nous décollons pour Medellin où nous atterrissons vers 13h30, nouveau transfert au centre ville (5 heures au total !). 2 minutes suffisent pour arriver à notre hôtel, très grand bâtiment datant d’avant guerre, les finitions sont vétustes mais l’hôtel conserve un certain charme et notre chambre une belle vue.

Nous découvrons la place Botero et ses nombreuses sculptures. Nous suivons ensuite la ligne de métro aérien, tout comme le marché en plein air, chaussures de sports, T-shirts, lunettes, fruits sont proposés en quantités incroyables. Dans une galerie marchande, ce sont les bijoux et les téléphones et accessoires.

A la recherche d’un restaurant, nous croisons beaucoup de SDF, de personnes handicapées, Quasimodos physiques ou mentaux. Pendant notre dîner, pour gagner son repas sans doute, un type du quartier fait le ménage et renverse un présentoir, il reçoit un plateau d’huile sur la tête, huile heureusement refroidie et continue sa tache… quelle misère !

La musique s’échappant des bars ou d’autres lieux est toujours aussi forte et ne s’arrêtera que bien après minuit.

Vendredi 21 avril

C’est le métro qui nous réveille de bonne heure. La salle où nous prenons notre petit déjeuner est défraîchie, le petit déjeuner insipide.

Nous décidons de quitter cette ruche trop bruyante à notre goût, ce qui ne nous empêche pas d’être au rendez-vous fixé par "Ready City Tour" à 9h. Julio est notre guide, il parle un peu français. Nous devons faire une balade commentée en anglais de 3h-3h30, mais nous faisons beaucoup de poses au cours desquelles Julio décrit l’histoire de la ville. Puis nous découvrons un monument étonnant ainsi qu’une place avec 300 colonnes puis une galerie commerciale dans laquelle nous sommes rentrés hier et enfin la place Bolero ou nous abandonnons le groupe… visite décevante car nous avons peu marché, peu appris sur les quartiers particuliers de Medellin, rien sur le métrocable…

Direction le terminal sud, il reste des places pour Salento, nous avons même le temps d’avaler un burro. Dès la sortie de Medellin la route devient sinueuse, les pentes fortes et le terrain instable : de nombreux endroits sont couverts de béton pour éviter les glissements de terrain, mais ça ne semble pas efficace et c’est particulièrement laid.

Simple route ou portions à 4 voies, nous sommes arrêtés un moment derrière un longue file de véhicules sans en connaître la raison. Par moments quelques véhicules viennent d’en face, nous pensons que cela va être notre tour quand il n’y a plus rien à venir, mais il n’en est rien… nous allons patienter 1h30 avant de repartir ! La route est en travaux, par endroit il n’y a plus de chaussée, ces arrêts vont se reproduire 2 fois sans que nous puissions apprendre qui décide et arrête ou autorise le passage. Nous arrivons à Salento vers 23h… 9h30 pour parcourir 290 km !

Samedi 22 avril

Salento est une petite ville très touristique, elle a obtenu ce statut grâce à ses maisons colorées et à sa proximité avec la vallée de Cocora. Temps maussade ce matin, nous parcourons les rues du centre dont certaines sont bien pentues.

Nous passons la fin de matinée dans le café Danubio, observant les habitués groupés autour d’une table ou jouant au billard dans une ambiance musicale très agréable.

Nous déjeunons ensuite dans un restaurant qui propose son menu du jour à 15 000 pesos en liquide ou 16 000 par carte bancaire. L’après midi, nous nous aventurons dans les environs et constatons une nouvelle fois auprès de femmes de 50 à 60 ans que les colombiennes ont de sérieuses lacunes en géographie. Pour se justifier, l’une nous dit en riant que ce qui l’intéresse c’est de manger et dormir, l’autre qu’elle a été à l’école pendant 5 ans.

Goûter sucré sur la place, un mariage se termine, certaines femmes ont des tenues très sexy.

Dimanche 23 avril

Le ciel est clair quand nous nous présentons sur la place principale où se trouvent les Jeep Willis qui servent ici de taxi collectif.

Nous embarquons rapidement à 12. 2 jeunes françaises en voyage depuis 7 mois en Amérique du sud nous accompagnent. Il faut peu de temps pour arriver dans la vallée de Cocora, célèbre pour ses palmiers à cire et ses paysages bien verts… Mais les colombiens ont un certain talent pour dénaturer un paysage naturel et y installer des attractions sans rapport avec le lieu, comme un faux parapente, qui leur permet de se prendre en photo (important!), une petite Jeep Willis ou une « main de Dieu »(toujours pour une photo!).

15 000 pesos l’entrée nous dit le préposé (6 000 d’après Lonly Planet)… Nous payons l’entrée

sans recevoir ticket ou bracelet puis apprécions le paysage superbe de pentes herbeuses d’un vert éclatant, parsemées de ces palmiers géants, plus loin des arbres aux fleurs mauves ajoutent un touche de couleur. Nous montons ainsi, rencontrons de nombreux français, dont 2 filles voyageant depuis 6 mois. Après le « mirador » le chemin monte dans une végétation plus dense. Un check-point est installé plus haut. Tenue camouflage, foulard sur le visage, le type réclame 15 000 pesos, protestations, il finit par nous laisser passer à « nos risques et périls » comme si le fait de payer pouvait changer le risque !

La descente est plus délicate le long d’un chemin créé par les eaux de ruissellement davantage que par l’homme et sur un terrain glissant. Nous arrivons le long d’un torrent que nous allons devoir franchir 5 fois sur des ponts suspendus, passant parfois dans des zones très boueuses.

Nous retrouvons enfin la plaine et un nouveau péage où la discussion avec le racketteur est franche, nous recevons même le soutien de colombiens. Ces pratiques mafieuses sont-elles connues, tolérées des autorités ? Ou ces autorités sont-elles à l’origine de ces pratiques ? Corruption ou mafias locales ? Simples locaux ou groupes paramilitaires ?

Des français qui nous suivaient trouvaient ces pratiques acceptables parce que la vie en Colombie est très bon marché par rapport au Costa Rica »… Étonnant raisonnement…

Je ne pense pas que les colombiens l'apprécient!

Lundi 24 avril

Notre expérience des transferts en bus nous pousse à prendre l’avion d’Almenia à Bogota

Dès que le colectivo nous a déposé, nous cherchons une agence de voyage et trouvons un avion qui décolle à 14h40, vol de dernière minute toujours aussi cher alors que l’avion est rempli aux 2/3. De l’aéroport de Bogota à notre hôtel nous prenons le « millenium », un bus qui rempli la fonction de métro de surface. Quand on additionne la durée des transfert en bus et avion, le gain par rapport au bus me paraît négligeable (1 à 2 heures?) surtout en rapport du coût et de la pollution engendrée.

Nous avons cette fois un hôtel de qualité dans un quartier raisonnablement animé.

Nous nous aventurons à la recherche d’un marché mais nous nous égarons.

Dîner dans une boulangerie-pâtisserie (!) d’une sorte d’arepa assez fine, garnie d’une viande de bœuf en lanière, avec quelques légumes, et d’un genre de mille-feuilles en dessert.

Mardi 25 avril

Le petit déjeuner se prend sur la terrasse de l’hôtel, au 8ème étage. Il est 6h30, nous sommes à 2600m d’altitude et ce n’est pas la bonne saison, il fait un peu fraîs.

Après une heure de marche, nous nous retrouvons au marché de Paloquemao. Les fleuristes occupent l’extérieur mais commencent à remballer leur marchandise, il faut dire qu’ils sont là depuis 2-3h du matin. A l’intérieur : viandes, poissons, fruits, légumes, dont beaucoup nous sont inconnus.

En poursuivant notre chemin tout droit, nous arrivons à la « calle 19 », proche de l’endroit ou nous logions à notre arrivée à Bogota. Après un déjeuner rapide, nous prenons le téléphérique pour monter au cerro de Montserrate, nous sommes mardi, l’escalier de 1500 marches est fermé. De la haut, la vue aurait pu être belle, hélas le ciel est bien couvert aujourd’hui.

A notre descente nous retournons à la pâtisserie Flora pour une pause pâtisserie-chocolat chaud, moment bien choisi, après quelques coups de tonnerre, une pluie tropicale inonde les rues. Lorsque les éléments se calment, nous passons un moment dans une galerie artisanale puis nous rapprochons du musée de l’or pour faire les curieux dans les boutiques du « centre d’émeraude » mais les boucles d’oreilles à 10 millions sont restées chez le joaillier 😂…

Mercredi 26 avril

Pour ce dernier jour, nous sommes au musée de l’or avant son ouverture et poursuivons à notre rythme la visite entamée au début de notre voyage en Colombie (c’est l’avantage de la gratuité!) .

Nous revenons à notre hôtel par un autre chemin, empruntant le quartier des réparateurs de motos, un « récupérateur » de matériaux et des « artistes de street art » en plein travail avant de prendre taxi et bus pour gagner l’aéroport.

Adieu Colombie, pays de contrastes où côtoient misère et richesse, architecture colorée et grise… Un regret cependant : nous n’avons pas rencontré de monument ou de site marquant comme nous avons pu en voir sur d’autres continents.