23-03- COLOMBIE, Bogota >mer des Caraïbes

Mardi 28 mars 2023

Bogota, 2600 m. d’altitude, environ 8 millions d’habitants.

Il est 3h du matin en France quand nous atterrissons à Bogotá, 20h locale, 1h d’attente avant de passer les formalités d’immigration réalisées par 4 agents seulement.

La récupération des bagages et le retrait d’argent sont heureusement plus rapides.

Nous nous présentons à la sortie de l’aéroport, les propositions de taxis plus ou moins officiels sont nombreuses, mais nous nous dirigeons vers les taxis jaunes, officiels ceux là, sans prendre les précautions d’usage. Le chauffeur est sympa et nous ne savons pas encore qu’il est notre premier arnaqueur : 95.000 pesos pour nous amener à notre hôtel, c’est à peu près 3 fois le prix normal.

Réservée sur internet, notre chambre est particulièrement décevante, il y a un gouffre entre la présentation qui en est faite, la note (8,7!) et la réalité.

Mercredi 29 mars

Petit déjeuner colombien : quelques morceaux de fruits et un verre de jus de fruit, et, au choix une omelette ou une sorte de croque-monsieur, accompagné de café ou chocolat ou infusion.

Nous quittons l’hôtel vers 8h30, la circulation est assez dense, nous sommes frappés par l’état des trottoirs et des rues, sales, défoncées. Les ralentisseurs sont inutiles et pour les piétons il vaut mieux garder un œil sur le trottoir avant d’y poser le pied.

Des fresques ou graffitis égayent les murs et rideaux des magasins. De nombreux colombiens dorment dans la rue, certains tirent une charrette pour leur activité : vente de boissons, friandises, briquets... d’autres cherchent des trésors dans les poubelles, certaines scènes nous rappellent l’Inde.

Nous allons ainsi jusqu’à la place Bolivar, encore endormie, à la recherche d’un office du tourisme qui a… déménagé. Partons ensuite vers la station de bus de Las Aguas impossible de trouver le moindre renseignement sur les transports !

Nous explorons ensuite quelques rues pentues du quartier de la Candelaria, aux maisons modestes mais colorées. On devine la pauvreté sans difficulté.

Rapide visite de la cathédrale, sans intérêt, puis du musée Botero, très intéressant avec ses personnages sculptés ou peints, tout en rondeur, et leurs proportions parfois fantaisistes.

Nous revenons ensuite sur les hauteurs du quartier de la Candelaria, à la recherche d’un restaurant et tombons sous le charme d’une église d’un style original mais boudée par notre « guide ».

Le restaurant recherché n’ouvrant pas assez tôt à notre goût, nous revenons dans le quartier plus central où se trouve ministères et administrations. Le quartier est bouclé par de nombreux barrages et nous devons en faire le tour pour trouver le restaurant d’école « Taller ». plat du jour copieux : riz, maïs, frites et viande, pas très équilibré !

Nous nous éloignons du centre pour trouver un office de tourisme, en principe important mais éloigné du quartier historique.

Nous trouvons sur notre chemin des endroits très animés, bruyants, sales, où de nombreux commerçants essaient de survivre :cireurs de chaussures, vendeurs de jus de fruits ou de babioles, mais aussi des entreprises très actuelles comme « Claro », qui est un peu « l’Orange » local, avec de nombreux employés dans un magasin très fréquenté où nous faisons l’acquisition et l’installation d’une carte sim indispensable ici.

Quand nous arrivons à l’adresse recherchée, pas d’office de tourisme ! Les jeunes qui s’occupent du bar à la même adresse nous expliquent que l’office de tourisme n’y est plus depuis longtemps (Merci Lonely Planet !).

Retour à l’hôtel par un autre chemin et des rues plus propres. Dîner à la pasteleria Florida, pâtisserie et restaurant plutôt chic et bien fréquenté.

Jeudi 30 mars

Réveil vers 6h15, le décalage horaire n’est pas digéré. Nous quittons l’hôtel en direction du musée de l’Or. Nous arrivons suffisamment tôt pour visiter l’église voisine de San Fransisco, plus ancienne église de Bogota, avec son gigantesque retable.

A 9h. Nous sommes dans le peloton de tête pour entrer au musée. Très bien organisé et présenté : les techniques de fonte, les alliages, sont présentées au premier étage avec une belle collection de vase en céramique. Nous y passons plus d’une heure avant de revenir à notre hôtel…

Nous continuerons la visite à la fin de notre séjour, c’est gratuit pour les plus de 62 ans… y compris les étrangers… Je m’étonne de voir une telle richesse, non exploitée, dans ce musée et autant de misère à coté.

A 11H.30 un taxi nous dépose au « terminal de Sal... », immense gare routière, d’où nous partons pour Villa De Leyva.

Bien que situé dans la cordillère des Andes, notre route traverse quelques plaines et la route est tour à tour plate ou vallonnée, sinueuse ou droite.

Vers 15H.30 nous sommes installés dans notre petit hôtel. En quelques minutes nous sommes sur la plaza major, une des plus grandes d’Amérique du sud, entourée de maisons modestes agrémentées de beaux balcons, colonnes ou porches.

Nous profitons d’une belle éclaircie pour en faire le tour avant une averse orageuse.

Sur les conseils de l’hôtel, nous prenons notre dîner à la « Casa de San Pedro » : petits boudins avec oignons et pomme de terre en guise d’entrée, salade méditerranéenne -chaude !- avec fruits de mer variés et cocktail de fruits.

Vendredi 31 mars

Excellent petit déjeuner : fruits, jus de fruits, omelette avec jambon, tomate, pain, beurre, confiture, brioche et café avec en prime le sourire du personnel.

Nous passons à la gare routière pour nous renseigner sur notre prochains trajet et quittons la ville pour la « Terra Cotta » située à 1/2 H. de marche. Ignorée de notre guide Lonely Planet et des panneaux indicateurs, cette construction est un projet écologique et philosophique à la fois : Construire une habitation avec des matériaux naturels subissant le minimum de transformation. La « Terra Cotta » est une maison en terre cuite !

La visite guidée dure une heure environ et nous fait découvrir une habitation qui aurait pu sortir de l’imagination de Gaudi ou du facteur Cheval.

Nous quittons cette maison unique en poursuivant sur la même route jusqu’au lieu-dit « El Fosil », déjeunons du menu du jour dans un petit restaurant, soupe de légumes bien garnie, un plat de poisson avec riz, salade et patacone (banane plantain), le tout servi avec une limonade pour environ 3,5 € sourire compris !

Nous découvrons ensuite le « monstre » marin fossilisé -7m. De long- dans un petit musée ou sont décrites les circonstances de sa découverte, le processus de fossilisation et la faune impressionnante de l’époque .

Nous finissons la journée en sirotant un jus de fruit sur la plaza Major, témoins du comportement ridicule de touristes, se prenant en photo devant l’enseigne indiquant le nom de la ville, dans des poses plus ridicules les unes que les autres et ce pour des dizaines de photos !

Petite animation en soirée malgré la fraîcheur.

Samedi 1 avril

Nous quittons Villa De Leyva en « colectivo », sorte de minibus, direction Raquira. 25Km, 3/4 d’heure de route.

Non, ça c’est un « Chiva », ancien bus local, aujourd’hui bus touristique. Celui-ci est particulièrement bien restauré!

Discussions avec un jeune couple de français qui terminent leur séjour de 2 mois et le chauffeur (nous sommes installés sur les sièges avant).

Raquira est la capitale colombienne de la poterie, c’est en fait un bourg plein de charmes : statues, fontaine, arbres. La place centrale, entourée de maisons très colorées, ressemble a un décor de cinéma. Bars, magasins de poteries, de souvenirs, articles en tissus… Les rues voisines sont tout aussi colorées, avec souvent des fresques évoquant la faune, la flore, ou des scènes de la vie locale.

Nous jetons un œil dans un atelier de poterie, discutons avec une femme qui nettoie un parterre de fleurs le long de l’église, avec une autre qui s’occupe d’un hôtel de charme qu’elle tient à nous faire visiter.

De retour à Villa De Leyva, nous nous rendons au marché hebdomadaire, découvrir fruits et légumes inconnus et des personnages locaux dont cette femme de 82 ans qui nous fait une sérénade pour le plaisir de chanter !

Nous déjeunons sur place, d’une « mute », sorte de soupe paysanne bien consistante (cartilages inclus) puis d’un plat composé de pomme de terre, maïs, banane et saucisse, de quoi nous donner des forces pour randonner jusqu’à la statue de la vierge qui domine le bourg avec 250 m. de dénivelé et un sentier mal balisé, passant parfois sur de la roche, parfois sur une terre glaise glissante.

Nous rencontrons en chemin un couple de français et un couple de russes avec lesquels nous discutons un moment.

L’orage menace quand nous arrivons sur le belvédère. Le souvenir des passages glissants sur la terre glaise et les premières gouttes de pluie nous incitent à écourter notre pose.

A notre retour dans le centre envahi ce samedi précédant la semaine sainte, nous ne trouvons pas la galerie exposant les œuvres de 27 artistes indiquée dans notre guide.

Dimanche 2 avril

Journée de transition, un colectivo nous amène à Tunja en 1h, puis un bus nous transfère à San Gil en 5h, avec un arrêt en route pour déjeuner, enfin un colectivo nous dépose à Barichara en 3/4 d’heure. 1/4 d’heure pour trouver notre hôtel.

Les informations partielles pour rejoindre Mompos et la durée de notre déplacement aujourd’hui me laisse supposer qu’il faudra écourter notre séjour dans ce village.

Déception devant notre chambre, minuscule, basique, pourtant au même prix que l’hôtel que nous venons de quitter.

Pendant notre dîner au « Shambala », une averse tropicale transforme les rues en torrent.

Lundi 3 avril

Après un petit déjeuner classique en Colombie (jus d’orange, fruit, omelette, mais en version réduite, café ou chocolat), notre tentative de retrait d’argent au distributeur échoue : il a été « dévalisé » ce week-end, n’imaginez pas qu’un gang s’en est occupé, mais les vacanciers sont tout simplement nombreux !

Nous trouvons le fameux « Notipex », savon anti-moustique efficace.

Nous nous rendons à Guane à pieds par le « camino del Rey », bien pentu sur les premiers cents mètres, revêtus de pierres inégales, il est prudent de regarder ou l’on met les pieds. La chaleur commence à se faire sentir rapidement. Nous entendons quelques chants d’oiseaux inconnus. Le sol n’a pas retenu l’eau du déluge d’hier, un oiseau fait sa toilette consciencieusement dans un gué.

Nous mettons près de 2 heures pour arriver à Guane et sa jolie place, goûtons au Sabajon, cocktail composé d’eau, lait, œuf et d’un alcool variable, visitons l’église où les préparatifs de la semaine Sainte semblent bien avancés

Dans le restaurant où nous nous installons, le menu du jour est à 15.000 pesos, on nous demande de choisir entre poisson et viande. Le menu est passé à 25.000 pesos : viande ou poisson n’étaient, parait-il, pas compris dans le prix du menu…

La chaleur nous fait renoncer à un retour à pieds.

A Barichara, nous trouvons enfin le correspondant de la société de bus qui doit nous permettre d’aller à Mompos… Mais il n’est pas en mesure de nous donner des renseignements fiables, il nous faudra aller à San Gil pour les obtenir !!!

Nous sirotons ensuite une bière à la terrasse d’un bar sur la place principale avant de monter sur les hauteurs du village au « parque para las artes » puis d’admirer l’église et le parc central.

Mardi 4 avril

Après avoir fait un retrait au distributeur de billets enfin ravitaillé (retrait avec des frais bancaires de 7,5%!), nous quittons Barichara pour San Gil. La ville est très animée, la circulation intense et bruyante. Au parc El Gallineral nous apprécions l’ombre et le calme. Nous découvrons de nombreuses plantes et fleurs inconnues.

Déjeuner d’un menu du jour de qualité : petit morceau de pastèque en guise d’apéritif, soupe et filet de truite grillé avec riz et pomme de terre et un minuscule dessert que nous appellerions « réduction » en France, servi sur table avec nappe en tissus pour 22.000 pesos (5€), dans une grande salle propre et ventilée.

La chaleur de la mi-journée nous ramène au parc, ce qui nous permet de découvrir quelques animaux particuliers et oiseaux colorés.

Après avoir récupéré nos bagages, un taxi nous amène au terminal de bus situé à l’extérieur. On nous annonce que le bus de 6h30 pour Bucaramanga est complet, le prix « spécial semaine sainte » est de 270.000 pesos pour nous 2, plus élevé que celui annoncé quand nous avons eu les premiers renseignements et le règlement doit se faire en liquide… Impossible pour nous ! On nous demande finalement d’aller dans un autre bureau de la compagnie, ou bizarrement le paiement par carte est possible et il reste des places dans le bus de 6h30 au prix de 240.000 pesos, majorés de 4800 pesos pour paiement par carte !… Le personnel de la compagnie Copetran serait-il corrompu ?

le « bus de 6h30 » arrive en retard de Bogota et part finalement à 7h passées et... il y a de la place. Il met un temps fou à sortir de la ville. Les « transports rapides » font du 35 km/h en moyenne. Il fait nuit et nous ne verrons rien de notre trajet sinon les phares et feux des nombreux véhicules, essentiellement des camions, qui encombrent la route et donnent du relief à cette région de la cordillère, en particulier au canyon de Chicamocha dont nous devinons les a-pics.

Mercredi 5 avril

A l’approche de Mompos nous traversons quelques hameaux très modestes, les maisons ont des toits en tôles ou en palmes et sont parfois sur pilotis. Un coup d’œil sur une carte permet de le comprendre : le fleuve s’étale, la région est plate et les lacs ou endroits marécageux nombreux.

Nous arrivons vers 7h à Mompos, devant notre hôtel, aucune information ! Nous devons téléphoner à notre « contact » Booking pour obtenir un autre numéro de téléphone mais nous sommes bien au bon endroit. Nous sommes en semaine Sainte et tout ce qui est logement est recherché et les prix ont beaucoup grimpé.

Dans la matinée nous découvrons Mompos. Extraction de sable dans le fleuve, églises, belles demeures coloniales souvent transformées en hôtel.

De nombreux artisans proposent leurs services : vente de cartes téléphoniques, réparations de téléphones, cordonniers…

Après déjeuner nous rentrons pour une pose à l’hôtel, la chaleur est étouffante. Dans l’après midi nos pas nous mène vers le cimetière ou a lieu une cérémonie : une interminable énumération des noms des morts, récents ou non, la liste est établie à partir de la demande des familles. De nombreuses personnes se recueillent devant les tombes, souvent après avoir allumé une bougie, cela ressemble à une 2ème Toussaint.

Pendant ce temps, un tableau religieux prend forme dans une allée. puis l’orchestre de la police entame un concert.  Dîner dans l’agréable restaurant Ambrosio.

Jeudi 6 avril

Nous commençons notre journée par une randonnée en amont du fleuve, espérant y trouver quelques hameaux, nous nous contentons de quelques fermes mais trouverons quelques carapaces de tortues qui ont sans doute rassasiées des humains et croisons plusieurs iguanes sur notre chemin. Nous partons ensuite à la recherche de renseignements sur les colectivos et bus pour Tolu. Les possibilités sont rares par rapport à ce que nous imaginions : il faudra prendre un taxi jusqu’à Magangué, ensuite … nous improviserons.

Après midi nous passons dans l’église où se prépare les « pas » (scènes de la passion) d’une procession, puis après un verre pris à l’ombre, nous embarquons pour un tour en bateau dans les marais.

Cette balade nous permet de voir de très nombreux oiseaux, des troupeaux de vaches et de zébus, souvent isolés sur un îlot. Notre périple se termine par une escale ridicule sur un îlot où l’on nous incite à découvrir des produits locaux.

A notre retour, 19h passés, il fait nuit et la procession débute. Nous dînons au même restaurant, devant un écran télé qui diffuse en direct les images de la procession qui passe dans la rue.

Vendredi 7 avril vendredi saint !

Il a plu cette nuit, dans le quartier de l’hôtel le sol est en terre et ça n’est pas l’idéal pour les habitants qui ont installé des reposoirs sur le parcours d’une procession.

Nos pas nous mènent ensuite à l’église Santa Barbara où a lieu un concert de musique classique. L’idéal pour faire une pause toujours bienvenue par cette chaleur. Bel ensemble avec un chef d’orchestre énergique et une chanteuse qui a une très belle voix.

Nous quittons l’église avant la fin du concert avec l’intention de poursuivre notre enquête sur les possibilités de quitter Mompos. A l’office de tourisme, l’agent est entouré par 4 policières qui consultent leur téléphone (!). Il nous donne les indications pour trouver le bureau des colectivos, nous nous y rendons aussitôt, trouvons porte close, mais un numéro de téléphone, enfin, l’enquête progresse !

Déjeuner dans une école d’apprentissage hôtelier puis « chasse » aux billets… Je suis la proie, le banquier est le chasseur (derrière le distributeur): les messages sont tellement peu clairs que je retire 50.000 pesos avec 18.000 pesos de frais, je dois recommencer l’opération pour retirer 600.000 pesos, maxi autorisé ici, avec les mêmes frais.

Après un temps de repos, nous nous retrouvons à proximité d’une église où se déroule une cérémonie dite des 7 palabras (paroles).

Observatoire intéressant pour contempler les coutumes et comportements, assez souvent les petites filles sont costumées, les jeunes filles sont déjà mères !

La cérémonie se termine par la descente de la croix, la mise au tombeau puis le démarrage d’une procession.

A l’Ambrosia, notre restaurant favori, 4 personnes viennent s’installer sur une table voisine de la notre, 3 filles et 1 garçon, 2 des filles ont des décolletés vertigineux (la 3ème est de dos). J’ai raté une vidéo montrant la plus jeune, un peu décalée par rapport aux autres, totalement connectée à son téléphone, lui faisant mille sourires et prenant des poses mettant en valeur sa poitrine, ses cheveux, sa plastique.

Le soutien-gorge semble ignoré par de nombreuses femmes colombiennes et, chaleur oblige, les vêtements sont légers... Je regrette quelques photos Olé-olé...

Samedi 8 avril

L’appel téléphonique à la station des colectivos a été efficace : un « taxi colectivo », petit véhicule de marque coréenne avec déjà 3 passagers, passe nous prendre à l’hôtel à 8h30, bagages sur le toit, nous sommes donc 6 dans un véhicule de taille comparable à une 206. Jusqu’à Magangué la route est un ruban au revêtement aléatoire. Les trous servent de ralentisseurs complémentaires, ajoutés à ceux que l’on franchi à 5km/h, de biais, pour éviter que 2 roues n’en subissent simultanément la torture.

Nous franchissons 2 grands ponts qui raccourcissent le parcours imposé par le fleuve et les lacs, et qui allège l’isolement de Mompos. A Magangué nous changeons de colectivo, celui-ci est plus grand, plus moderne (un Logan-Dacia-Renault) équipé d’une climatisation, le luxe ! Il nous dépose à Sincelejo juste à temps pour sauter dans le bus de Tolu, une aubaine. Nous arrivons vers 13h dans cette petite ville côtière, heureux de cet enchaînement rapide. Installation à l’hôtel, déjeuner dans un « restaurant » de rue où le lavage des mains se fait dans une petite bassine dans une eau plus que trouble.

L’office de tourisme est logé dans la mairie, fermée jusqu’à lundi ! Nous nous rabattons sur les agences qui vendent les billets pour l’île de Mucura et négocions notre passage pour 50.000 pesos par personne.

Le bord de mer est très animé, la plage n’est pas sale comme nous le craignions mais la bande de sable est quasiment inexistante.

La chaleur de début d’après midi étant passée, nous allons nous baigner dans une mer un peu agitée mais chaude.

L’animation du bord de mer a monté d’un cran, les boutiques sur roulettes sont collées les unes aux autres proposant bijouterie fantaisie, jouets, bibelots de pacotilles et de goût discutable comme ces coquillages peints.

Les rosalies à 8 à 10 places, avec éclairages et sono à haute puissance, commencent leur tournée. Après une douche rapide nous dînons dans le premier restaurant venu… mauvais choix !

Nous déambulons ensuite dans les environs de la place principale, il est plus de 20H, dans l’église il y a une messe, l’église est pleine.

Sur le bord de mer nos tympans sont écorchés par les énormes sonos des restaurants et bars.

Dimanche 9 avril

Après une chasse aux billets infructueuse (c’est une habitude le WE), nous prenons le bus en direction de Covenas, stoppons à mi-parcours pour découvrir l’intéressante foret de mangrove et ses petits habitants : poissons, crabes, huîtres… nous verrons très peu d’oiseaux par contre, visibles tôt le matin ou en soirée.

A Covenas nous trouvons enfin des billets, fêtons cela en nous offrant un repas « gastronomique » (cassolette de crevettes et langouste) avant de profiter de la plage, bande de sable relativement étroite, d’un sable gris, quelques déchets de plastique. Nous louons un abri avec table, chaise, hamac (20.000 pesos). L’eau n’est pas très claire mais très chaude, c’en est presque désagréable !

Dans le bus du retour de nombreux vendeurs montent avec leurs invendus .

En soirée, Tolu est encore animée ce dimanche de Pâques, mais la ville s’est vidée et les boutiques du bord de mer remballent leur pacotilles vers 21h.

Lundi 10 avril

Comme convenu nous sommes à l’agence à 8h…. bateau qui ne part finalement qu’à 9h10, chargé d’une trentaine de passagers qui ont dû se mouiller à mi-cuisse pour embarquer.

Arrivé devant l’île de San Bernardo, première pause avec commentaire du skipper, puis à Santa Cruz de Islote, où un arrêt de 30 minutes est prévue au programme, un habitant vient expliquer les particularités de cette îlot dont la densité de population est la plus élevée au monde, il propose une visite commentée pour 2000 pesos (soit 0,4 € par personne) Nous sommes les 2 seuls à être intéressés ! … Et le skipper décide « démocratiquement » dit-il malgré nos protestations par rapport au programme, que nous repartons immédiatement. Je suis vert de rage.