17 -03- INDE, RAJASTHAN, 1 de New Delhi à Jaisalmer

18 mars NEW DELHI

Arrivée à 1h du matin nous nous joignons aux possibles compagnons de voyage pour faire la queue devant les comptoirs permettant d'obtenir le visa. Il y a deux files nous choisissons l'une au hasard avant de nous apercevoir au bout de quelques instants que chaque file correspond à un certain nombre de pays et c'est bien sur l'autre file qui nous concerne! Attente interminable avec quelques séances de stress: nous nous apercevons que des personnes doivent recommencer trois à quatre fois leurs empreintes digitales. Lorsque nous sortons de ce secteur, c'est pour stresser devant le carrousel des bagages: sont-ils passés? Se sont-ils envolés? Nous rejoignons enfin le guide, le temps passe, il manque toujours des personnes à l'appel. lorsque le groupe est au complet nous devons attendre le car... nous atteignons enfin notre hôtel, situé en bordure de la quatre voies! les camions circulent toute la nuit, klaxonnant pour doubler... nous nous couchons vers 5h.

Réveil à 7h20, à 8h30 nous sommes comme prévu dans le car.

Notre visite de New Delhi commence par la mosquée Jama Masjid, la plus grande de l'Inde, les « arnaques officielles » commencent aussi : 300 roupies le droit de photographier à l'intérieur, soit 4,5 euros... de nombreux indiens ne gagnent pas cela chaque jour : je boycotte !

En sortant de la mosquée (sans grand intérêt), nous entamons une balade à pieds dans le quartier et croisons un « Jaïn » entièrement nu, accompagné d'un autre, vêtu lui en blanc, à la manière de Gandhi ! Notre guide les arrête et nous donne quelques explications. Le Jaïn vêtu comme un vers répond le plus naturellement du monde puis reprend sa marche !

Notre étape suivante est un lieu de pèlerinage pour les indiens : le mémorial de Gandhi, situé sur le lieu même de sa crémation.

Puis le temple Sikh Gurudwara Bangla Sahib, dont les environs sont accueillants. Les pèlerins peuvent se faire offrir un repas, nous nous contentons de visiter les cuisines, ou l'on nous offre cependant d'excellents beignets.

Nous finissons l'après midi par « Qûtb Minâr » et son magnifique minaret de grès rouge de 72m de haut, dans un ensemble bien restauré et entretenu.

Nous dinons dans une maison indienne, genre table d'hôtes, la maitresse de maison prépare devant nous une spécialité locale que nous dégustons ensuite.

Nous retrouvons notre triste hôtel pour y passer une seconde mauvaise nuit !

19 mars NEW DELHI / PASHEWAR

Réveil à 5h15, nous montons dans le car à 6h40 et sommes sur l'autoroute aussitôt. 2X3 voies, à partager avec les camions, lents pour la plupart, voitures, motos (nombreuses aujourd'hui dimanche), vélos (oui, sur l'autoroute) tracteurs et chameaux tirant des remorques... l'autoroute n'a rien à voir avec ce que nous connaissons : pas d'échangeurs, mais des intersections dans les villages traversés ou en rase campagne. Les glissières de sécurité sont plutôt rares, et on peut y croiser (oui, croiser!) des véhicules à contresens ou des vaches

A Dudu nous prenons une route cahoteuse et arrivons dans un village déserté quelques ouvriers impriment des tissus à l'aide de tampons sculptés de motifs floraux ou animaliers.

Nous faisons étape dans le village de Pachewar, dans un ancien palais de maharaja. Il est 14h30 quand nous nous mettons à table, après une petite sieste nous découvrons le village, accompagnés des enfants qui nous réclament photos, gifts (cadeaux)... Les gens sont souriants et acceptent volontiers de se faire photographier.

Vaches, buffles, cochons déambulent dans les rues, les bas cotés (il n'y a pas de trottoir) sont par endroits des cloaques ou pourrissent les déchets. Un camion, bien rouillé, à les roues bloquées dans la terre jusqu'à l'axe... depuis combien d'années ?

20 mars PASHEWAR / PUSHKAR

Réveil à 6h... Nous reprenons la route de Dudu, traversons des zones très pauvres, retrouvons l'autoroute et prenons la direction de Pushkar. Nous nous arrêtons dans le magasin d'artisanat d'une association « d'aide aux femmes d'un village très pauvre », c'est du moins présenté de cette façon par notre guide. Nous ne verrons personne au travail « car il y a eu un décès »... réalité ou histoire inventée par le guide ?

Les articles, sacs, tissus, vêtements, jouets, sont assez jolis, mais rien ne nous emballe.

De retour dans le car, le guide nous raconte les mêmes histoires incompréhensibles au sujet des dieux...

A l'entrée de Pushkar, arrêt photo dans un « lieu de pèlerinage abandonné parce que les statues sont cassées »... difficile de comprendre, est-ce notre manière de penser ou les explications données ?

Nous arrivons à l'hôtel vers 14h, repas, sieste... la wifi est payante : 300 roupies par jour et par personne, à ce tarif il ne doit pas y avoir beaucoup de candidats !

Nous nous rendons au lac sacré vers 16h. Le centre est composé de boutiques de « souvenirs ». Beaucoup de vaches, d'ordures... nous nous rendons sur le ghât (gradins sur les rives d'un cours d'eau) ou «il est interdit de prendre des photos ! ». Un « prêtre » nous accueille, après avoir versé quelques gouttes d'eau et pétales de fleurs dans le creux des mains, après nous avoir apposé le « bindi » (point rouge au front), il récite des « mantras » (formules mystiques), que nous devons répéter - entre temps, il jette un œil sur son téléphone- il nous demande nos prénoms, de penser à nos morts pour qu'ils aient un meilleur karma... la « cérémonie » dure une dizaine de minutes. Quelle farce! organisée par qui ? « le prêtre a besoin d'argent pour acheter les fleurs » nous avait prévenu notre guide pour justifier les 100 roupies demandées à chaque participant...

Nous nous éloignons un peu, et avons soudain le droit de photographier (!) , j'en profite pour faire des photos de femmes faisant leurs ablutions sur le ghât Nous nous rendons ensuite au temple de Brama « le seul dans le monde entier » nous répète pour la 10ème fois notre guide, avec un argument imparable : sa femme met du temps à se maquiller, le dieu se serait impatienté et en aurait pris une autre, celle-ci se serait vengée... incompréhensible !

 21 mars  PUSHKAR  / CHANDELAO

3h sont prévues de Pushkar à Chandelao, c'est déjà beaucoup, mais nous allons en mettre 4. Nous sommes dans le beau palais d'un maharaja. Il dirige lui-même son établissement. Nous déjeunons dans un agréable patio

vers 16h, nous visitons la coopérative créée par le maharaja pour améliorer l'ordinaire des femmes du village. Elles fabriquent des bijoux et des articles textiles, tous les articles vendus portent leur nom. Et elles touchent immédiatement la part qui leur revient lors d'une vente.

Une autre salle est destinée à l'initiation des jeunes à l'informatique. Nous continuons notre découverte du village, nous arrêtant au lac ou viennent se ravitailler en eau les femmes du village qui repartent avec d'énormes seaux sur la tête. Notre visite se termine par une distribution de stylos et bonbons très appréciés des enfants.

22 mars CHANDELAO / JAISALMER

Nous quittons Chandelao vers 8h30 (le bus ayant fait quelques caprices) pour une longue journée de route. Pour une fois, les explications du guide sont compréhensibles et intéressantes : il nous raconte « son mariage arrangé », il a 35 ans, il est originaire d'un village traditionnel, et a découvert le visage de sa femme le soir de leur mariage !...

Le long de la route, nous pouvons apercevoir carrières, marché... Un arrêt technique dans un très bel endroit, puis dans un restaurant « à touristes ». 

Nous arrivons à Jaisalmer en milieu d'après midi. En soirée, nous allons près d'un lac, squatté par une quantité de poissons chats, une élégante tour semble y flotter .

Après le dîner, nous passons un moment sur la terrasse, admirant le fort illuminé. La ville est proche du Pakistan et semble très militarisée, nous avons aperçu des convois militaires, il y a même un musée militaire à proximité, et à cette heure tardive, nous voyons quelques gros avions en phase d'atterrissage

23 mars JAISALMER

La nuit à été très chaude. Nous nous réveillons à 5h45

Nous sommes parmi les premiers touristes à entrer dans la ville fortifiée de Jaisalmer. Les vendeurs de souvenirs ne sont pas encore installés.

La ville est tout simplement superbe, 2 rangées de remparts la protègent. Les façades de nombreux palais (les havelis) sont de la dentelle de pierre ! 

Nous visitons un temple « Jaïn », sans rien apprendre sur cette religion, sinon qu' « il y a 2 sortes de « Jaïn », ceux qui sont nus et ceux qui sont habillés » et que leur philosophie se résume à un détachement de tout ce qui est matériel et à un respect total de toute vie... y compris nos agresseurs comme les moustiques !.

Nous poursuivons notre découverte de la ville fortifiée : les maisons de maître (Havelli) sont nombreuses et témoignent du riche passé de cette ville. C'est dans l'une d'entre elles que nous achetons une « boite à opium » faite en os de chameau et magnifiquement décorée.

Nous quittons à regrets cette ville fortifiée le nez en l'air, admirant une architecture unique !

(voir l'album photos)

Nous partons en milieu d'après midi vers l'ouest, dans le désert du Thar, faisant un crochet par un village abandonné pour d'obscures raisons de malédiction, mais en cours de restauration.

Lorsque les dunes apparaissent, nous apercevons de nombreux chameaux, c'est évidemment sur leur dos que nous entamons une petite méharée.

Nous nous rendons ensuite à une soirée « chants et danses » qui tient autant du folklore que du cirque avec cracheur de feux, « danse » sur objets coupants et verre ...!