L’arrivée en touriste à Saint Jean Pied de Port et Roncevaux semble fade quand on a eu le privilège d’y arriver en pèlerin sur le chemin de Saint Jacques, l’émotion n’y est pas !
Quelques pèlerins ont déjà pris le chemin malgré la fraîcheur d’avril, mais les touristes sont plus nombreux.
Pratique pour déboucher une bouteille mais encombrantes pour les repas !
Vendredi 15 avril
L’étape d’Arguedas, porte d’entrée du désert de « Las Bardenas » est d’un autre intérêt. A peine installés, et après avoir parcourus des panneaux d’informations sur les chemins VTT, nous prenons nos vélos mais on nous fait comprendre rapidement qu’ils ne sont pas adaptés à ce type de chemin… Je comprends également que nous ne le sommes pas : c’est réservé à de bons sportifs !
Après midi (il fait chaud) nous partons pour un circuit plus classique, trop fréquentée par les véhicules malheureusement, la route est enrobée jusqu’au centre d’information puis devient piste. Nous nous contentons d’une petite boucle qui nous permet cependant de découvrir quelques curiosités géologiques, notamment l’emblème du parc.
Samedi 16 avril
Randonnée pédestre ce matin : « La ruta de las abejeras ». 5,3 km annoncé sur le panneau d’informations. Mais après une heure de marche nous longeons la clôture d’un parc d’attraction, arrivons à une intersection sans information, et partons au hasard, ce qui nous permet d’apercevoir quelques zèbres et autruches avant de nous apercevoir que nous avons pris le mauvais chemin, nous terminons à la chapelle de « la Virgen del Yugo » et revenons par la route à Arguedas. Nous arrivons guidés par des fanfares : c’est la fête de la jeunesse au village : des « gigantes » occupent la place et pratiquent quelques danses tourbillonnantes avec 40 à 45 kg sur les épaules !
Nous trouvons difficilement une table pour avaler quelques tapas en guise de déjeuner et rentrons prendre un peu de repos.
Vers 16h30 nous sommes au centre du village pour les courses de vachettes (elles arrivent à 17h30) nous sommes bien placés sur le passage à leur arrivée sur la placette. Lorsqu’elles arrivent (elles sont une dizaine) nous sommes d’abord frappés par leur cornes. Quelques jeunes exercent leur talent hardiment, affrontant les vachettes ou courant devant elles, les prenant à contre pied, sautant le muret qui sépare la place en deux… dans une ambiance joyeuse : pas de doute, nous sommes bien en Espagne.
Nous prenons la route en début de soirée et bivouaquons à Lucena de Jalon (SO de Zaragoza)
Dimanche 17 avril.
Nous faisons notre premier plein de gasoil depuis notre arrivée en Espagne à Almunia (1.78€ le litre avec une ristourne de 0.2€/l à la caisse). Après quelques kilomètres d’autoroute, nous prenons la direction de Molina de Aragon sur une petite route sinueuse mais agréable. Nous déjeunons sur le Tage qui n’est ici qu’un ruisseau, et arrivons à Cuenca vers 17h. Nous trouvons un parking au calme près d’un lycée et proche du centre.
Le vieux Cuenca a été bâti sur un éperon rocheux et nous atteignons la plaza mayor par une série d’escaliers. La place n’est pas très grande, elle n’a pas le coté majestueux que l’on retrouve dans les grandes villes, mais est bordée par deux rangées de maisons colorées dont certaines sont bien penchées ! Nous montons jusqu’en haut de la ville, faisant quelques écarts pour admirer les vallées qui limitent la vieille ville. En soirée les bars à tapas sont bondés et nous avons du mal à trouver une terrasse pour dîner de poulpe (cher et très moyen) et de cabillaud (servi copieusement avec des légumes).
Lundi 18 avril
Lever à 7h, petit déjeuner avalé, je pars dans la vallée qui borde le coté est de la vieille ville. Et monte ainsi jusqu’au Parador après avoir traversé la passerelle qui enjambe le ruisseau. Superbes points de vue sur la ville ensoleillée. Plus tard nous flânons en ville et entrons dans cette église au plan octogonal si jolie extérieurement mais quelconque intérieurement. Belle vue sur les toits du haut du clocher.
Nous quittons Cuenca en fin de matinée et déjeunons à Belmonte sur la route de « Don Quichote ». Le château, pourtant imposant, n’est pas visible de la plupart des rues du village, de plus mal fléché, nous devons faire de nombreux détours par le chemin des moulins pour nous en approcher.
Nouvel arrêt, toujours sur cette route, à Monta Del Cuervo où les moulins sont plus nombreux, nous nous faisons surprendre par un orage et devons nous mettre à l’abri… Déçu, nous décidons de faire un détour par Campo de Criptana, un des hauts lieux de cette route de Don Quichotte. Nous nous laissons séduire par le site, la lumière ambiante, mais regrettons qu’une piste soit aménagée pour la circulation des voitures à proximité des moulins !
Au retour, en traversant quelques rues du village, nous croisons une procession (nous sommes le lundi de Pâques) il s’agirait de « ramener » une vierge dans son église (!) Nous sommes étonnés par la foule qui attend le passage de la procession, étonnés par la foule qui processionne, accompagné d’un orchestre, défilant à une allure de marche rapide… Il faut être aussi sportif que musicien pour y participer !
Nous passons la nuit sur place, au calme, le long d’un terrain de tennis éclairé par 4 projecteurs qui resteront allumés toutes la nuit… vive les économies d’énergie!
Mardi 19 avril
Nous passons la matinée sur la route et arrivons à Ubeda vers 13H. La ville a gardé quelques très beaux monuments, dûs en grande partie à un premier ministre de Charles Quint… des remparts s’étalent des oliviers à perte de vue, la région en est la plus grande concentration au monde, il y en aurait 65 millions !
Vers 19h nous nous mettons à l’abri, glacés, avant l’arrivée de la pluie.
Mercredi 20 avril
6 degrés ce matin quand nous arrivons à Baeza sous un petit crachin qui heureusement ne dure pas. Nous déambulons dans une belle rue piétonne bordée par endroit d’anciens bâtiments dont certains sont transformés en hôtels de luxe.
Devant le lycée ou il enseigna, une plaque rend hommage à l’écrivain Antonio Machado.
Moins grandiose qu’Ubeda, j’ai préféré l’harmonie entre les bâtiments anciens et récents de Baeza
En milieu de journée nous partons pour Cazorla, village blotti au pied de la montagne et dominé par un château-fort. Le parapluie est parfois utile pendant la visite du village. Rues étroites, pentues, nous terminons notre journée par une visite du château ou sont exposés quelques maquettes de fermes produisant de l’huile d’olive ainsi que d’anciens outils agricoles
Jeudi 21 avril
Si la pluie a perturbé notre sommeil, nous bénéficions ce matin d’une météo agréable. Nous partons en randonnée le long du ruisseau qui passe sous la dalle de l’église. Les pluies l’ont bien grossi, il faut parfois faire attention ou l’on met les pieds et accepter de les mouiller.
Après midi nous prenons la route de la Sierra, profitons de belles vues depuis les belvédères et faisons une autre petite randonnée « Cerrada de Utrero ».
Pour terminer la journée, nous partons pour Guadix et traversons souvent des paysages désertiques.
Vendredi 22 avril
Guadix est connue pour ses maisons troglodytes, dans le quartier de « Las Cuevas ». Nous commençons notre visite par le « centre d’interprétation », sorte de petit musée renseignant sur l’origine de ces maisons, nous faisons ainsi la connaissance des propriétaires qui achetèrent cette maison il y a un siècle.
Jusqu’à 13.000 personnes habitèrent ici ! Nous faisons un tour assez complet de ce quartier aujourd’hui habité par des familles pauvres, ou des bobos qui ont restaurés des maisons et les louent aux touristes.
Route pour Tabernas, connu pour le tournage des western « spaghettis ». Le village profite de cette renommée : 3 parcs d’attractions exploitent les décors anciens.
Samedi 23 avril
Nous partons en randonnée au départ du parc « Oasis » avec une description donnée par l’office de tourisme. Nous descendons rapidement dans le lit de la rivière – pas totalement à sec après les pluies des derniers jours- il suffit de la suivre dans la première partie, mais quand nous devons revenir vers le nord est, les choses se compliquent : description très imprécise, repérage inexistant, nous nous perdons un bon moment avant de trouver un poteau nous apprenant que nous sommes bien sur le chemin… et trouvons la « sortie » de ce labyrinthe, mais en prenant un grand raccourci par rapport au circuit prévu !
A l’approche d’Almeria, la route vers le parc de « Cabo de Gata » traverse la région des serres : nous circulons au milieu de constructions de plastiques qui permettent 3 récoltes de légumes par an… Mais dans quelles conditions !
Nous nous installons au camping Los Escullos, le premier depuis notre départ.
Dimanche 24 avril
Los Escullos n’est en fait qu’un hameau de quelques maisons proches d’une plage.
Nous partons à vélo pour Isleta del Moro, petit village de pêcheurs (ils ne sont plus très nombreux), tout simple mais animé aujourd’hui dimanche de Pâques.
Rodalquilar est plus important, et accueille aujourd’hui un marché bobo-écolo proposant des objets de décoration, des produits naturels etc. souvent tenus par des hippies jeunes, moins jeunes (voir très âgés) portant dreadlocks descendant parfois jusqu’au reins ! Le marché à attiré beaucoup de badauds et les tables des restaurants sont toutes réservées. Nous devons nous éloigner pour déjeuner à la terrasse d’un petit restaurant de poisson et de lomo.
La route de Las Negras nous donne l’occasion d’affronter une cote à 10 %. L’animation est concentrée sur le bord de plage et nous restons un bon moment à écouter un groupe jouer, chanter et danser sur des airs andalous…
Lundi 25 avril
Nouvelle balade à vélo jusqu’à San José, village principal du parc, mais très touristique et assez mort en ce lundi. Seuls des chantiers de constructions l’animent. Nous explorons le village du port de plaisance à l’autre pointe… la guardia civil occupe un bâtiment situé sur un promontoire rocheux surplombant la plage à l’autre bout du village.
Déjeuner dans un restaurant devant la plage… Pour la première fois de ma vie, je ne mange pas mon dessert, la glace est infecte !
Mardi 26 avril
Nous quittons le camping vers midi pour San Miguel de Cabo de Gata et trouvons une belle place de parking en bordure de plage pour y passer une ou deux nuits. Le village est désert, sans charme, sans âme ! Seuls deux café-restaurants sont ouverts, le vent s’engouffre dans les ruelles…
Nous quittons cet endroit plutôt déprimant pour « Salinas de Cabo de Gata », puis « La Amaldraba de Monteleva » puis « La Fabriquilla », villages de plus en plus petits et déserts… un bout du monde !
Nous faisons une randonnée autour des salines mais n’apercevons pas d’oiseaux. Déçus par l’environnement, nous quittons la région et partons à l’ouest d’Alméria pour Adra.
Nous sommes sidérés par ces étendues de plastiques à perte de vue qui transforment la région en un bidonville : Nous n’avons jamais vu de paysage aussi laid !
Mercredi 27 avril
Une marche, qui se veut rapide, mais avec un œil curieux et l’appareil photo à la main, conforte mon opinion sur le degré de bêtise, d’insouciance, d’inconscience, d’appât du gain, de misère aussi, qui a pu amener des hommes à réaliser ce genre d’industrie que je ne peux qualifier « d’agricole » et à les faire accepter par les politiciens.
Nous terminons la matinée en grignotant des tapas (chipirones) avec un verre de rouge dans le centre d’Adra.
Et nous retrouvons à Orgiva en milieu d’après midi. Petite ville animée, porte des Alpajarras (sud de la Sierra Nevada) nous randonnons sur le chemin des oliviers centenaires. Orangers, citronniers, amandiers,figuiers, la région est un verger.
Jeudi 28 avril
La route pour Pampaneira est courte mais particulièrement sinueuse. Nous découvrons les trois villages de Pampaneira, Bubion, Capileira en même temps. Nous les attendions blancs, ils sont beiges, couleur du sable venu du Sahara dernièrement. Pampaneira est un dédale de ruelles accrochées au flan de la montagne, avec de nombreux escaliers et passages sous des maisons… Nous montons au village de Bubion par le sentier et arrivons avec la pluie. Après avoir avalé café et dessert, la pluie s’intensifiant, nous nous faisons ramener en voiture par un néerlandais et nous mettons à l’abri pour le restant de la journée.
Vendredi 29 avril
Nous partons sous un ciel clément jusqu’à Capileira en empruntant le même chemin. Les trois villages sont batis sur le même modèle, plus horizontalement à Bubion, plus touristique à Capileira.
Après un déjeuner copieux, nous prenons le chemin qui descend vers le torrent puis nous ramène par l’autre versant sur Pampaneira. Chemin agréable malgré quelques moments de stress lorsque nous trouvons des vaches qui l’encombrent. Nous ne pouvons oublier l’agressivité des vachettes d’Arguedas, celles ci sont équipées des mêmes cornes…
Belle randonnée de 14 km.
Nous quittons Pampaneira en fin d’après midi pour Monachil, de l’autre coté de la Sierra.
Samedi 30 avril
Nous partons de bonne heure pour une randonnée d’environ 3 h. qui commence par une longue montée pendant près d’une heure, longeant parfois quelques propriétés et cultures d’oliviers, de cerisiers… Nous sommes pourtant à environ 1000 m d’altitude. Nous traversons ensuite quelques pâturages avec quelques belles paires de cornes, puis nous abordons une vallée plus sauvage avant de revenir vers notre point de départ.
Nous quittons Monachil pour rejoindre un camping proche de Grenade et partons repérer notre chemin à vélo pour rejoindre le centre historique de Grenade. Chemin assez facile finalement puisqu’une piste cyclable rejoint le périphérique, ensuite des couloirs bus-taxis-vélos ou d’autres pistes cyclables nous permettent d’atteindre facilement la « Puerta Real » ou nous laissons nos vélos.
Nous profitons de l’animation le long du rio Darro, au pied du quartier Albaicin : groupes de jeunes filles ou garçons, enterrant des vies de jeunes filles ou de garçons, flamenco et autres danseurs de danses de salon...
Dimanche 1 mai
En faisant le tour de la cathédrale, nous découvrons un quartier qui à un petit air de souk, puis les préparatifs d’un mariage dans une chapelle attenante à la cathédrale. Les espagnols aiment s’habiller élégamment (même si les jeunes générations -avec une obésité galopante- sont plus orientés vers la mode « jeans troués »), le mariage semblant chic, nous attendons l‘évènement et ne regrettons pas ce moment, chapeaux chics et queue de pie sont très élégants !
Nous partons ensuite en repérage à l’Alhambra, afin d’être à l’entrée à l’heure H demain. Nous en profitons pour visiter le palais de Charles Quint qui me paraît plus proche d’une forteresse ou d’un caravansérail que d’un palais, heureusement agrémenté d’expositions.
Nous descendons tardivement au centre pour nous restaurer, difficile de trouver une place, les terrasses sont assaillies par les touristes bien sur, mais aussi par les andalous qui aiment sortir entre amis ou en famille et déjeuner au restaurant.
Nous consacrons le reste de l’après-midi à parcourir les ruelles endormies, sur les hauteurs du quartier Albaicin, les miradors pour admirer l’Alhambra, et profiter de l’animation au pied du quartier.
Lundi 2 mai
réveil à 6h, notre visite de l’Alhambra - plus précisément du palais des Nasrides – est prévue à 9h et nous devons être 30min. en avance pour les formalités… A 8h nous sommes à l’entrée, sous un ciel bleu !
Les barrières franchies, les premières salles visitées, j’arrive à prendre quelques photos du monument sans touriste.
La première impression est que l’Alcazar de Séville est plus beau que l’Alhambra ... Pourquoi faire cette comparaison me direz-vous, surtout par rapport à une visite datant de 10 ans et dont le souvenir peut être flou… Mais quand nous arrivons au « patio des lions », il n’est plus question de comparaison, colonnes, fontaines, dentelle nous laissent sans voix.
En quittant le palais ,nous profitons de la fraîcheur des jardins du Partal puis du Généralife.
Nous déjeunons dans la cafétéria du Parador le plus cher d’Espagne (l’hôtel, pas la cafétéria, qui propose quelques plats sans prétention à des prix corrects) et terminons notre visite par l’Alcazaba, la forteresse, d’où l’on bénéficie de jolies vues sur la ville.
Mardi 3 mai
La « Capilla Real » renferme les dépouilles des rois catholiques, Isabelle de Castille et Ferdinand d’Aragon ainsi que celles de Jeanne (mère de Charles Quint) et de Philippe le Bel (aucun rapport avec le notre, c’est le mari de Jeanne), un résumé de l’Histoire de l’Espagne et de la période qui a vu son destin (et peut-être le notre) basculer.
Les cénotaphes en marbre sont de toute beauté… Seule photo « volée », car il est interdit de photographier, et comme le surveillant m’a vu, il m’a menacé de m’expulser, je n’ai pas voulu tenter une 2ème
Retable et petit musée de la sacristie ne sont pas en reste.
Pendant notre visite, nous nous faisons doubler par une « visite guidée » (d’anglais ou américains) au pas de charge : 1/4 d’heure maximum, pas même le temps d’acheter un livre à la boutique pour cette malheureuse touriste qui en mourrait d’envie !
Vers 13h, les démonstrations de flamenco commencent place de la mairie, nous alternons spectacles...
... et balades, notamment jusqu’au quartier de Sacromonte avec ses écoles de danses et ses grottes.
En fin d’après midi, de nombreuses andalouses se promènent en robes traditionnelles et sur la place de la mairie où ont lieu les démonstrations de flamenco, elles ont nombreuses à danser quand la scène est vide.
Et la plus jeune a 2 mois !
Mercredi 4 mai
La visite de la basilique Saint Jean de Dieu réserve quelques surprises, le décor est d’une incroyable richesse pour rendre hommage à l’apôtre de la charité.
Jeudi 5 mai
Alhama de Granada est à une soixantaine de kilomètre de Grenade, entouré d’une agréable campagne, c’est un village situé sur un promontoire dominant une étroite vallée d’un coté et une pente plus douce de l’autre coté.
Elle présente quelques bâtiments et personnages historiques ainsi que des thermes réputés.
Vendredi 6 mai
A cause de la sinuosité de la route et de l’absence de parking, il est difficile de s’arrêter entre Alhama de Granada et Torrox, dommage car les paysages sont très beaux.
Proche de la mer, le village de Torrox est sur les hauteurs mais, comme souvent ici, il a son extension: Torrox Costa, sans aucun charme.
Samedi 7 mai
Nous nous rendons à vélo à Nerjas, 7 km le long de la mer. La ville de Nerjas présente par contre beaucoup de charme avec son « balcon de l’Europe », ses plages et ses criques, ses ruelles piétonnes, ses jolies villas sur les hauteurs.
A l’heure espagnole du déjeuner nous trouvons, un peu à l’écart, un bar restaurant fréquenté par les locaux où nous goûtons quelques tapas et rations, à coté de 5 amies qui ont abandonné enfants et maris pour se retrouver entre copines, pratique très courante en Espagne.
Nous terminons notre déjeuner chez un glacier du bord de mer.
Dimanche 8 mai
La formule d’hier nous a bien plu : nouvelle journée à Nerjas à la recherche d’un marché qui n’existe plus… Puis nous retournons dans le bar restaurant où nous déjeunions hier, mangeons quelques tapas à proximité d’un irlandais qui nous donne quelques conseils sur son expérience de la région. Puis nous déjeunons d’un vrai repas au milieu de familles andalouses très nombreuses à apprécier l’endroit.
Lundi 9 mai
Avant de quitter Torrox, nous revenons à Nerjas et montons à Frigiliana. Ce village domine la cote et comme tout « joli village » il s’est beaucoup développé avec le tourisme, mais il suffit de s’écarter un peu du centre pour trouver calme et authenticité.
Mardi 10 mai
Malaga présente quelques attraits, même si vous n’aimez pas Picasso, enfant du pays, qui y a son musée. Quelques monuments, places, ruelles, immeubles et bars
bars ou bodegas comme « l’Antigua Casa de Guardia » datant de 1840 où il est possible de déguster un verre de Malaga au prix d’un simple café ! Les 2,70 marqués à la craie sur le comptoir correspondent au prix de nos 2 verres de vins.
Une très large avenue bordée d’espaces verts avec une végétation dense, rendent le centre très agréable.
Mercredi 11 mai
Benalmadena est une petite station balnéaire au sud de Torremolinos. C’est jour de marché aux puces. Sculptures, casques en tous genres, vélos, ordinateurs, vases, portes, cuvettes de WC, miroirs, chemises, jouets, canapés… La place est une vraie caverne d’Ali Baba !
Le port de plaisance est noyé dans une urbanisation originale, mais c’est surtout le jardin central avec une impressionnante collection de cactus – la plus important d’Europe- qui nous a marqué.
Jeudi 12 mai
Prendre le bus pour monter à Mijas est une aventure : horaire hasardeux, bus déjà bondé lorsqu’il arrive, nous sommes 4 coincés sur la plateforme à proximité du chauffeur.
Mijas est un gros bourg accroché sur les hauteurs, trop touristique à mon goût, pas sans charme pour autant et la vue est superbe.
Vendredi 13 mai
Nous quittons Benalmadena en milieu de matinée, passons par le centre de Torremolinos, histoire de voir à quoi ressemble une « grande station balnéaire » d’Andalousie, mais la station reste modeste et n’a rien à voir avec Benidorm par exemple.
A Antequera, petite ville avec une densité d’églises impressionnante, nous découvrons la collégiale royale de Santa Maria la Mayor (sans grand intérêt), l’église Del Carmen est fermée quand nous y arrivons, nous rentrons par le chemin des écoliers : ruelles, escaliers, reprenons des forces en goûtant au panaché espagnol : bière et eau gazeuse (je déconseille)
Comme dans de nombreuses villes espagnoles, nous trouvons ici une sculpture d’écrivains dans le milieu urbain. J’adore cet art qui se met au niveau du trottoir et nous permet de nous mettre à la hauteur de ces personnages . .
Samedi 14 mai
Quelques courses au marché et quelques surprises, comme le prix affiché au 1/4 de kilo, car, dit la vendeuse, « si je mets le prix au kilo, c’est trop cher, les gens n’achètent pas » !
Nous nous rendons à l’opposé de la ville pour visiter 2 des 3 tumulus érigés il y a 4 à 5000 ans. Un petit musée luxueux présente différents aspects de leur histoire (enfin de ce que les spécialistes imaginent) puis nous nous rendons sur le lieu. Deux monticules, paraissant parfaitement naturels, recouverts d’herbes et de fleurs sauvages. Un couloir entouré de pierres verticales, recouvert d’autres pierres de tailles impressionnantes, la plus grande pourrait peser 180 tonnes ! Ces couloirs sont orientés vers l’est, vers un mont dont la forme rappelle celle d’un visage.
En milieu d’après midi, nous montons au parc naturel du Torcal, plateau karstique où l’action de l’eau et du vent à façonné la nature. Une balade proche de la route nous donne un premier aperçu de l’œuvre de la nature et nous permet d’assister à un « combat » entre chamois, combat qui ressemble davantage à un jeu car on ne sent aucune agressivité dans le comportement des animaux.
Ce soir l’observatoire est fermé, le ciel plutôt chargé. Nous avions rêvé il y a quelques mois de pouvoir admirer les étoiles par un télescope !
Une « observation » du ciel pour un groupe privé,
Dimanche 15 mai
Le ciel est encore nuageux et une légère brume cache Malaga et la cote. 2 aigles profitent des courants ascendants pour tournoyer à proximité du mirador, j’arrive à suivre à la jumelle l’un d’entre eux.
Nous partons faire la randonnée « jaune » l’une des deux balisées proposée par le centre. Au milieu des roches érodées qui prennent des formes humaines ou monstrueuses ou qui jouent parfois aux équilibristes, comme ces chamois, dans la partie centrale, qui semblent se moquer des randonneurs dont le pied n’est pas sur.
En fin de matinée nous prenons la direction d’Ardeles. A proximité de notre but, nous apercevons la fameuse passerelle annonçant l’arrivée du Caminito del Rey !
Nous nous installons dans le camping très nature, sur les bords d’un lac
Lundi 16 mai
Journée repos avant notre randonnée du Caminito del Rey, nous nous contentons d’une balade jusqu’à l’entrée puis d’un mirador avant de passer sur les différents barrages.
Le Caminito del Rey ou petit chemin du roi est une randonnée sur une passerelle aménagée le long d'une paroi escarpée du Desfiladero de los Gaitanes dans le parc naturel de Los Ardales. Situé dans les gorges d’El Chorro, ce chemin a été construit entre 1901 et 1905 pour les besoins de la construction de deux barrages électriques.
Mardi 17 mai
Le Caminito del Rey a été rénové en 2015 pour être aujourd’hui une attraction majeure de l’Andalousie.
En principe l’entrée est de 10 €, le nombre de tickets journaliers étant limité… un système de « visites guidées » a été mis en place (Pourquoi ? Comment ? par qui ?… je n’ai trouvé aucune explication mais j’ai ma petite idée) . Quand j’ai voulu faire ma réservation, 1 mois et demi avant le jour J, il y avait des tickets à 10 € sur le site officiel, en peu de temps ils étaient indisponibles, il n’y avait plus que des visites guidées à 18€… aujourd’hui ils vendent pourtant quelques tickets à 10€ !
9h20, la visite guidée du Caminito del Rey commence sur les chapeaux de roues. Équipés d’un casque et d’un boîtier nous reliant au guide, nous sommes environ 25 à suivre le guide d’un bon pas sur une courte distance
ses explications sont sans doute intéressantes mais nous sommes venus pour admirer la nature et nous nous laissons distancer rapidement. La gorge est impressionnante par son étroitesse et sa hauteur. Si vous êtes sujet au vertige, rassurez vous, la passerelle n’est pas à une hauteur « vertigineuse » et le garde corps suffisamment haut pour profiter sereinement de la randonnée…
L’origine du Caminito del Rey est liée à la liaison par chemin de fer de Malaga au reste de l’Espagne en 1860. La gorge n’est pas continue, elle est constituée de 2 défilés séparés par un espace plus ouvert dans lequel vous pourrez apercevoir des aigles.
La fin du Caminito del Rey est marquée par un chemin particulièrement tortueux gardant de nombreuses traces de l’ancien chemin, notamment la passerelle. Le chemin se termine en débouchant sur un paroi coupée au couteau.
Mercredi 18 mai
Ronda est une « ville touristique » bien connue. Construite sur un éperon rocheux coupé en deux par une gorge, la partie touristique est assez limitée et c’est la gorge elle même et le pont qui relie ces 2 parties de la ville qui en sont les attraits principaux.
Après avoir longé le bord de la falaise, nous prenons le chemin qui descend à hauteur de la cascade qui se forme sous le pont.
Au retour, nous nous reposons à l’ombre, sur un banc de jardin public, en écoutant la musique qui sort des fenêtres de l’école de musique, quand nous entendons « Vois sur ton chemin en français avec l’accent andalou bien sur, moment magique...
On y trouve aussi quelques très belles places, maisons, monuments et grille en fer forgé.
Jeudi 19 mai
C’est en bus que nous nous rendons au village de Setenil de las Bodegas, c’est reposant de ne pas avoir un volant entre les mains, surtout lors de la traversée des ruelles étroites d’un village.
Étrange village « troglodyte », qualificatif discutable puisque les habitations ne sont pas creusées dans la roche mais construites sous des surplombs et de façon traditionnelle.
Vendredi 20 mai
Niché contre la montagne, le village de Grazalema n’est pas avare de fontaines et de lavoirs.
Une curieuse histoire divise le village en 2 quartiers : celui des petits pénis et celui des grands pénis ! mais personne ne semble en prendre ombrage et je n’ai pas trouvé d’information sur son influence sur le marché de l’immobilier.
Quelques kilomètres d’une route sinueuse mais agréable, nous sépare de Zahara de la Sierra.
Nous trouvons un parking à proximité du lac de barrage, devant le village avec une belle vue sur le village perché à flan de montagne. Et profitons du calme et du paysage mais pas du lac dont les abords sont peu accueillants.
En soirée, le vent souffle en tempête, à tel point que je dois mettre le fourgon à l’abri d’un bâtiment.
Samedi 21 mai
Zahara de la Sierra est un des plus beaux villages blancs d’Andalousie, endormi ce samedi matin… surmonté de sa tour défensive, il a fière allure et offre un beau panorama.
Arcos de la Frontera est une ville moyenne, renommée, touristique, mais qui nous déçoit par le manque d’entretien de nombreux bâtiments.
Dimanche 22 mai
Vejer de la Frontera est évidemment situé sur un piton rocheux. La ville est très bien entretenue, les maisons sont éclatantes de blancheur et un concours de patios fleuris les rendent encore plus accueillantes.
Nous sommes invités à plusieurs reprises à entrer dans les patios et même dans une maison en rénovation dans laquelle une des pièces est une grotte !
Mais il n’y a pas que les patios qui sont concernés, et chacun met un point d’honneur à fleurir ses murs ou la rue, et tous les « récipients » qui peuvent servir de pots sont utilisés.
La place d’Espagne, lieu de rencontre des villageois est particulièrement belle avec sa fontaine.
Ves 16h une procession de la « Vierge de l’olive » part de l’Église … Comme toujours dans ce cas, les villageois et touristes sont nombreux, la ferveur présente, nous observons même des larmes d’émotion sur le visage d’une femme.
Lundi 23 mai au Jeudi 26 mai
Conil de la Frontera est une petite station balnéaire sans prétention, située entre Cadix et Tarifa… elle est cependant très agréable à vivre et dispose de quelques centres d’intérêts, dont la plage, incontestablement la plus belle que nous ayons rencontrée en Andalousie. Située sur l’Atlantique, elle bénéficie d’une ventilation naturelle...
Charme des ruelles, musées, expositions, bars, loin des grandes stations balnéaires, c’est un lieu très agréable pour passer quelques jours de repos.
Nous quittons Conil pour remonter vers le nord, longeons les salines, parfois rouges, du coté de Cadix, mais impossible de trouver un endroit pour s’y arrêter, et faisons une halte à Jeres de la Frontera, célèbre pour ses bodegas... que nous ignorons : je n’aime pas être considéré comme le touriste prêt à payer un prix exorbitant pour une visite, autrement dit pour un imbécile, encore moins quand il s’agit d’une cave. 20 €, c’est 2 fois le tarif de la visite de l’Alhambra de Grenade.
La ville a d’autres atouts, et l’ambiance est toujours andalouse !
Merida est notre seule étape en Estramadure. Il y fait environ 35°, et le pont romain de 700 et quelques mètres nous paraît bien long à traverser. Une fois de plus nous nous arrivons au bon moment puisqu’une fête à lieu cette semaine pour rappeler le passé romain de la ville.
Nous découvrons le temple curieusement squatté par un noble, il y a 250 ans, qui en fut expulsé vers 1970, mais dont la résidence est toujours debout.
Vendredi 27 mai
La fête romaine est prétexte à quelques rappels historiques et l’occasion pour les différentes écoles de défiler en tenue d’époque dans la ville. Notre visite de l’amphithéâtre et du théâtre est animée par la « cérémonie des prénoms romains ».