13 - INDONESIE ... BALI - LOMBOK - JAVA

1/5/2013

La journée est un peu longue avant d'arriver à Doha vers 22h30 (locale, 1h de décalage / France)

2/5

Dans l'aéroport, plaque tournante de la Qatar Airways, il n'y a que des avions de cette compagnie, pas l'ombre d'une autre (mais que viendraient-elles faire ici?) 3h d'attente environ pour s'envoler vers Singapour. L'avion est plein, une hôtesse -normande!- nous apprend qu'elles sont un cinquantaine de françaises sur les 8000 hôtesses que compte la compagnie. (grande majorité d'asiatiques). Un groupe de musulmans asiatiques (retour de la Mecque?) occupe toute la partie arrière de l'avion. Les femmes ont une tenue blanche et bleue très particulière.

Un petit somme plus tard, entre Inde et Malaisie, à l'heure française du petit déjeuner, on nous sert le déjeuner... normal, c'est son heure, à l'heure locale... et c'est encore du poulet !

A Singapour, le temps de faire un peu de ménage, nous descendons de l'avion, faisons un tour dans l'immense terminal parfaitement tenu, puis repartons pour Bali, cette fois nous sommes près du hublot, ce qui nous permet d'apprécier l'extraordinaire labyrinthe formé par les iles et la circulation maritime qui n'a rien à envier à celle du Pas-de-Calais. Nous atterrissons vers 18h30, la nuit est tombée... Visa...mes vieux dollars ne sont pas acceptés car ils ont plus de dix ans ! contrôle des passeports, récupération des bagages (le personnel vérifie que vous prenez bien les vôtres!) passage en douane... à la sortie une nuée de chauffeurs (de taxi ou envoyés par les hôtels) nous tombent dessus et proposent des tarifs ahurissants... la négociation permet de passer de 250 000 rupiahs à 70 000 (ce qui ne fait que 6 euros) pour nous rendre à notre hôtel à Jimbaran, soit une dizaine de kilomètres)... grande chambre, vue sur la piscine, et comme souvent, une salle de bain qui n'incite pas vraiment à se laver. Après un frugal diner (un pamplemousse pour 2... poussé en Floride, acheté en France et dégusté à Bali !) Nous faisons un rapide tour sur la plage toute proche, animée par les restaurant de fruits de mer installés sur le sable...

vendredi 3/5

Réveil au lever du soleil, mais inutile de se dépêcher, le petit déj n'est pas servi avant 7H30. Quand nous sommes prêts, c'est à dire bien plus tard, Nous partons à l'aventure dans les rues avoisinantes. Chaque maison à son propre temple avec ses offrandes pour la journée. La décoration des maisons est d'un style très local, même les murs de clôture sont agrémentés de bas reliefs.

Nous partons en quête de rupiahs, entre les distributeurs qui n'acceptent pas les cartes Visa et ceux qui sont en panne, sans compter nos erreurs de manipulation, nous passons un bon moment pour récupérer 1 million de rupiahs, somme ridicule pour « tenir » 2 jours en se serrant la ceinture (80 euros), mais qui nous rassure après nos déboires devant les distributeurs précédents ! Pour « fêter » cela nous prenons un taxi pour Denpasar, en quête cette fois d'informations sur les transports vers Java. A Denpasar, nous assistons à une manifestation à laquelle participe un service d'ordre aussi nombreux que les manifestants! Pour nous rendre à Kuta, lieu prisé des australiens et autres surfeurs, nous prenons ensuite un « Bémo », minibus pour les locaux... (le chauffeur conduit pieds nus) et nous faisons « taxer » de 20 000 rupiahs, pour constater ensuite que les indonésiens laissent des billets ridicules...

Il ne faut jamais se précipiter ici, mais toujours prendre le temps de négocier et si le tarif semble exagéré, jouer l'indifférence et laisser supposer que l'on a une autre solution (mais je dois reconnaitre que ça n'est pas facile, car ils savent bien que, souvent, il n'y a pas d'autre solution).

De nombreux monuments ou immeubles ont une décoration extravagante... dommage que les installations électriques gâchent souvent la vue !

A Kuta, les ruelles proches de la mer sont saturées de commerces, mais sur la belle plage, les vagues ne sont pas au rendez-vous et les surfeurs s'ennuient.

Retour à Jimbaran, passage rapide à l’hôtel, direction plage... pas besoin de tremper 1 orteil pour tester la température de l'eau !... Le soleil décline, un couple (Japonais ou chinois) se fait photographier au couchant... Instant « carte postale »...

Quelques bus débarquent leur cargaison de touristes, les appareils photos crépitent, les restaurants de poissons se remplissent... Nous terminons comme eux sur une table, les pieds dans le sable, à la lueur des bougies, l'assiette garnie de fruits de mer dont une petite langouste... Super !!!

samedi 4/5

Levé avec le soleil, je pars vers le marché au poisson, pas trop loin de l’hôtel, c'est presque la fin. C'est aussi l'heure des départs ou des retours de bateaux. Il y a du monde sur la plage, les pécheurs, les porteurs de paniers de poissons, ou des … bateaux... ceux qui vendent du poisson ou de quoi grignoter ou de simples badauds.

Retour à l’hôtel, négociations avec la réception pour le transport jusqu'à Ubud, notre prochaine destination... au début, on vous demande si vous avez besoin d'un taxi, mieux vaut répondre alors que vous allez au centre pour le prendre... puis demander innocemment quel prix ça peut coûter... vous comprenez rapidement qu'ils sont intéressés pour faire le taxi par eux mêmes, c'est du bonus et ça leur fait une balade ! Sur la route, nous apercevons quantité de magasins vendant des divinités locales, parfois très imposantes, et tout ce qui a trait aux temples familiaux.

A Ubud, « capitale culturelle » de Bali où nous comptons passer plusieurs jours, , longue recherche d'un hôtel, nous en avions retenu un dans notre guide, proposant des chambres de 160 000 à 180 000 rupiahs, mais dans un mail envoyé 2 semaines avant notre arrivée, la chambre était passée à 230 000 ! A ma demande d'explication, il me fut répondu que c'était la piscine qui justifiait cette augmentation... mais aujourd'hui, c'est 250 000, ils n'ont pourtant pas rallongé la piscine !!!... Bref, au vu des autres propositions et du magnifique jardin, nous acceptons cette inflation et nous installons.

En nous rendant au centre, des dizaines de taxis nous proposent leur service, il faut dire que nous sommes ici prisonniers des transports, il y a bien sûr la solution des locations de scooters ou de voitures, mais en Indonésie on roule à gauche, la densité de la circulation est très élevée, les règles de conduites très particulières et les panneaux indicateurs très rares. Quand aux transports publics, ils ne sont pas adaptés au tourisme bien sur.

Dans le centre d'Ubud, c'est la sortie de l'école... en uniforme...

plus loin, une construction impressionnante en bois et bambou d'une dizaine de mètres de haut : une crémation se prépare, c'est celle d'un personnage important. Prévue dans 10 jours, de nombreux artisans s'activent... Ici, un mort fait travailler beaucoup de monde!

dimanche 5/5

Réveil animé ce matin : un animal fait du bruit sur le toit... plus tard, d'un coup d’œil dans le jardin... nous découvrons 3 ou 4 singes, et constatons qu'ils arrivent petit à petit pour l'envahir et faire leur boulot de singes : grimper aux cocotiers, sauter d'arbre en arbre, parfois faire crac-crac avec un compagnon, ou simplement se tenir tendrement dans les bras... avant de s'écarter en hurlant et en montrant les dents. Je suis sorti sur la terrasse, de temps en temps l'un d'entre eux s'y aventure et passe à 1 mètre de moi, m'ignorant totalement. Des noix de cocos tombent des arbres, des branches cassent, jusqu'à ce qu'un type de l’hôtel ne vienne les menacer d'une belle canne de bambou. Ils quittent alors le jardin, laissant derrière eux quelques dégâts.

Vers 9h30 nous partons en randonnée au nord d'Ubud. Dans le centre, nous rencontrons une femme qui dépose des offrandes devant quelques portes. Beaucoup de grâce quand elle projette d'un mouvement de poignet, quelques gouttes d'eau (parfumée sans doute?) à l'aide de pétales. Quand elle se trouve devant la porte d'un très bel ensemble de maisons, elle nous accorde l'autorisation de faire les curieux... le jardin est magique, quelques plantes fleuries, de belles portes, l'odeur de l'encens, des préaux pour se mettre à l'abri de la pluie ou du soleil... l'ensemble respire la sérénité...

200 m plus loin, un cours de danse balinaise pour des gamines déjà imbibées des gestes gracieux. Avec quelques difficultés nous trouvons enfin le départ de notre balade... Chemin touristique au début (donc commercial!) nous nous retrouvons ensuite dans les rizières. Dans certaines parcelles, des paysans fauchent le riz mur avec des petites faucilles, plus loin un chien joue au chérif avec un troupeau d'oies maigrichonnes. Quelques échoppes proposent du ravitaillement, quelques peintres exposent leurs couleurs.

Impossible de trouver la « sortie » proposée sur notre fiche rando !... nous continuons à traverser un village tout en longueur, mais la chaleur pèse et nous décidons de rentrer par un autre chemin, pour arriver vannés au centre d'Ubud et prendre plaisir à nous installer à table.

Après midi consacrée aux singes, soirée consacrée à un spectacle de danse un peu soporifique...

lundi 6/5

Draousse (c'est son prénom, remarquez que je n'ai pas eu le mauvais goût de l'écrire « drap housse! ») nous attend comme convenu à 9h devant l'hôtel. Nous partons vers le nord, le terrain est vallonné, la route sinueuse et étroite, les scooters sont les rois... bref, on comprend rapidement l’intérêt d'être conduit. Arrêt, sur proposition de Draousse, pour le « café-caca », produit en quantité insignifiante par les mangoustes qui avalent les graines du caféier, mais ne les digèrent pas, ce qui leur donnent un goût particulier une fois le transit terminé... voilà de solides arguments pour justifier le prix du café le plus cher du monde (après tout, si ça fait plaisir à certains bobos et que ça permet à de petits planteurs de s'enrichir...) Visite intéressante qui nous permet de découvrir de nombreux plants : caféier, cacaotiers, gingembre, cannelle... et la fameuse mangouste dont le propriétaire rêve sans doute de gaver comme nos oies. La visite se termine sans achat : à 150 000 rupiahs le petit sachet de mélange de café et gingembre, le tarif est dissuasif.

Arrêt suivant au lac Bratan. Il est relativement tard, ce qui signifie : plein de touristes et ciel chargé... l'endroit est très beau et propre à la méditation. En sortant par le parc, nous passons devant un kiosque ou se prélassent d'énormes chauve-souris.

La route s'élève ensuite sur la crête qui domine les 2 autres lacs de la région (tous lacs de cratère bien sur)... Hélas, le temps est bouché et nous avançons à l'aveugle dans le nuage. Déjeuner dans un resto à touristes où nous a déposés le taxi (pas de choix évidemment!). Après Munduck la route offre quelques jolies vues sur les rizières, mais brouillard ou pluie bouchent souvent la vue.

Nous terminons notre balade à Banjar, dans les piscines d'eaux chaudes, très relaxantes et massantes quand on se place sous la grande chute.

Retour à 19h, dîner en compagnie de Rose et Nicolas, 2 alsaciens qui vivent en Nouvelle Calédonie et nous racontent, entre autre, leur repas de chauve souris chez les Kanaks..

mardi 7/5

La crémation doit avoir lieu le 14... nous décidons de quitter Ubud pour l'ile voisine de Lombok et de rentrer le 13.

A 9h nous avons refait notre plein de rupiahs (il nous restait l'équivalent de 4 à 5 euros), fait le tri dans nos bagages (nous laissons un sac à Ubud) et réservé notre bus pour Padangbay. Nous quittons Ubud aux alentours de midi. Le long de la route, les villages semblent se succéder, avec des ateliers de sculpture sur bois ou de fabrication de temples familiaux en briques sculptées... c'est incroyable le nombre de personnes que ça occupe. Ça bouchonne sérieusement, en partie pour une « procession » et il faut attendre la 4 voies côtière pour rouler enfin normalement. Arrivés vers 13h30, nous prenons immédiatement une chambre sur le port, au « Marco Inn » 100 000 rupiahs, soit 8 euros avec le petit dej et un accueil parfait de la proprio. Le confort est rustique, mais à ce prix, on ne peut quand même pas trop demander. Après un plat de poisson, direction la plage... nous sommes interpellés tous les 10 m par des vendeurs de billets en tous genres pour Lombok, notre prochaine destination. L'un d'entre eux essaie de nous vendre un pack : bateau, hôtel et 3jours /2 nuits de randonnée sur le Rinjani, au prix de 1 750 000 rupiahs, qu'il accepte rapidement de baisser à 1 350 000... mais sans nous donner la moindre information sur les prestations et la compétence des « guides »...

La plage – très beau sable blanc- est vallonnée et assez pentue pour former de beaux rouleaux. Quelques masseuses exercent leur activité. Nous sommes 10 à 15 personnes sur cette plage, à l'arrière quelques paillotes couvertes de tôles permettent de se restaurer, mais ne font aucun effort pour conserver un bel environnement !

Achat de cartes postales, connexion internet devant un bon jus de fruit, puis diner classique... Pour une fois nous sommes prêts à nous coucher de bonne heure...

mercredi 8/5

Sirènes des ferrys, chants des coqs ou caquetages et aboiements en tous genres, appel du muezzin.... La nuit a été bien animée, mais nous n'avons pas entendu la pluie.

Excellent pancake. Quelques photos du port, les balinais ne semblent pas comprendre que leur ile risque de devenir une immense poubelle. Nous embarquons à 9h45, le bateau largue ses amarres presqu'aussitôt, l'horaire affiché est pourtant de 10h30. Le ciel est plombé, la mer calme, le bateau n'est pas en trop mauvais état... rassurant après avoir lu quelques commentaires sur des forums. En cours de traversée, nous apercevons quelques dauphins... Puis Lombok se précise comme 2 iles : le Rinjani au nord, et les hauteurs du sud, mais la partie centrale est encore invisible.

Nous approchons de Lembar vers 15h, passant devant des rives bordées de sable blanc et de cocotiers. Lembar n'est qu'un port modeste, pas une habitation aux alentours.

Un groupe de français de Carpentras, alpinistes et randonneurs chevronnés, est attendu pour se rendre directement à Senaru, et entamer dès demain leur trek sur le Rinjani. Ils ont tout organisé de France, par l'intermédiaire d'un … français qui vit ici et a créé sa propre agence de tourisme. Nous discutons 3 minutes avec lui, il téléphone à l'agence de trek, doit négocier un bon quart d'heure avec le type qui nous attendait pour nous transporter à Sengigi (qui imaginait sans doute qu'il allait faire des affaires avec nous et voyant qu'on lui échappe, veut donc une commission sur notre trek !!!! ) 1h plus tard nous voici à Sengigi dans l'agence de trek, cette fois c'est nous qui négocions le tarif « confort »... il y a 2 formules, différentes par la qualité et la quantité des repas et l'épaisseur des matelas... Nous finissons par accepter 4 000 000 rupiahs y compris la chambre de ce soir... nous comprenons mieux la baisse de tarif proposé par l'agent de Padangbay, bien moins cher, mais ici, au RTC, nous avons confiance, c'est un organisme reconnu, on ne risque pas d'avoir des guides amateurs. Départ pour Senaru, nous arrivons dans un village en fête, tout le monde est dans la rue pour une procession étrange : il s'agit d'un mariage, la mariée est devant avec amies et femmes de la famille, puis vient un groupe de musiciens et enfin le marié avec amis et hommes de la famille... les mariés sont un peu crispés !

Il fait nuit quand nous arrivons à Senaru. Grande chambre, lit immense (2x2m!), . pas vraiment fait pour un couple d'indonésiens... la salle de bain est du même format, douche + baignoire. Coté WC, la chasse marche 1 fois mais fera grève jusqu'à demain (au moins). Nous allons diner dans un resto situé à 100 m. ou l'on se fiche de nous (nous sommes les seuls clients) : choux et haricots verts sont crus, le poulet est à moitié cuit. Nouvelle surprise quand nous revenons à l’hôtel, sous le couvre lit... il n'y à rien ! On réclame des draps, on nous amène un genre de dessus de lit !!!

jeudi 9/5

Lever à 5h30. Petit dèj à 6h30… même niveau que la chambre, c'est à dire un café accompagné d'un pancake... un peu léger pour une longue journée de rando en montagne. Nous partons vers 7h en voiture et mettons 2h avant d'arriver à Sembalun Lawang. Le ciel est un peu couvert, nous marchons 2h sans le moindre ravitaillement

et sommes heureux de nous assoir sous un arbre vers 11h, nos porteurs-cuisiniers sont déjà à l'ouvrage. Nous profitons de ce moment pour faire connaissance de Kato et Dieter, un couple de jeunes belges flamants avec lesquels nous faisons ce trek, nos porteurs-cuisiniers et Mansur notre guide . Très bon repas : soupe aux nouilles, légumes et riz, ananas en dessert.

La reprise est assez difficile, le terrain pentu, le sol glissant... nous arrivons vers 16h, nos tentes sont déjà montées, nous profitons de ce moment de détente pour découvrir le bivouac, il y a de nombreuses tentes, nous sommes au pied du Rinjani, mais nous dominons le lac du cratère, à peine visible dans les nuages. Diner vers 17H30, la nuit tombe vite, à 18h45 nous sommes dans nos sacs de couchage, mais à 22h il faut se lever pour demander à nos voisins -un groupe d'indonésiens- de faire moins de bruit, ils s'excusent mais n'en tiennent aucun compte...

vendredi 10/5

Lever à 2h30 pour Kato et Dieter et notre guide, un moment tenté par l'ascension (hier matin, après 1h de marche), j'ai sagement renoncé (en fin d'après midi) au sommet. Nous nous levons avec le soleil, le sommet est dégagé, mais les nuages flottent autour de nous. De temps en temps nous apercevons la mer ou le lac. Le soleil rougeoie à travers les nuages. Les porteurs nous servent le petit dèj. Vers 7h : pancake + sandwich tomate fromage et quelques légumes et un bon thé – excellent !

Vers 8h Kato et Dieter reviennent fourbus mais heureux : ils sont allés jusqu'au bout, c'était dur-dur, mais ils ont 28 ans -pente raide, mélange sable gravier très dérapant- il y a de nombreux abandons sur cette ascension.

Nous partons vers 9h, direction le lac. Le sentier descend, les genoux souffrent, les semelles dérapent parfois.

Nous déjeunons au bord du lac vers midi. Après avoir franchi le gué qui sert de trop plein au lac. Devant nous, le nouveau cône volcanique à l'intérieur de cet immense cratère de l'ancien volcan.

Après le déjeuner, nous longeons le lac sur un sentier parfois très étroit... on devine que les rives sont profondes... il ne s'agit pas de tomber dans le lac avec un sac à dos ! Et puis commence la longue montée de la falaise de l'ancien cratère, nous arrivons vers 17h au sommet, nous ne sommes pas les seuls ici... et décidons de descendre bivouaquer dans un endroit plus tranquille.

Dure journée ! Surtout pour ceux qui sont montés au sommet. Un bon repas, une bonne douche... ben non, ça c'est un rêve! J'ai utilisé 2 verres d'eau pour me rafraichir la tête... le reste mijote depuis 48h. Nous retrouvons nos sacs de couchage vers 19h.

samedi 11/5

Réveil à 6h, départ à 7... « Chemin pentu et glissant, puis nous abordons la « jungle », forêt tropicale assez dense... dans un bivouac, les singes nettoient les restes. Le sentier est parfois difficile, pentu, des marches sont formées naturellement par les racines. Mary-Carmen souffre, j'ai parfois l'impression qu'elle titube, en tous cas elle est moins lucide et butte sur une racine ou glisse assez souvent... Nous nous arrêtons vers 10h pour le lunch, car s'ils partent après nous, nos porteurs nous dépassent rapidement et trouvent le temps d'allumer un feu et de cuire un bon plat avant notre arrivée ! Nous échangeons nos expériences avec le groupe de Carpentras qui n'est pas monté au sommet finalement, mais a fait ce matin une partie de la corniche du cratère . Le repas nous a redonné un peu de tonus pour terminer les derniers kilomètres. Nous nous retrouvons à notre point de départ, Adieu à Mansur notre guide, qui aura donné la main à Mary-Carmen pour l'aider à descendre sur une bonne partie du trajet !

Le taxi nous dépose à Bangsal, petit port d’où l'on embarque pour les iles Gili. Le passage pour aller jusqu'au port est normalement taxé, mais notre chauffeur glisse discrètement au garde 12000 rupiahs (est-ce le prix du passage ou de la corruption?).

Au port, 2 grands bâtiments pratiquement vides, nous sommes à peine descendus du taxi qu'un type essaie de nous vendre ses billets pour passer sur Gili Air, l'ile la plus proche... ça sent l'arnaque, nous ne comprenons pas vraiment ce qu'il nous propose, ni à quel prix. Nous filons vers 1 des bâtiments, sur un guichet, une affiche précise le tarif : 8000 rupiahs pour Gili Air... mais le bateau ne fonctionne que le matin... si j'ai bien compris... mais il y a semble-t-il une sorte de mafia qui nous oblige à prendre le bateau privé, ce que nous finissons par faire... à 50 000 rupiahs par personne, que je donne au type qui nous a abordé à notre arrivée -pas de billets bien sur, ici aussi, tout se fait à la tête du client – Le type essaie de nous vendre un retour pour rejoindre Bali ensuite, par la même compagnie me dit-il, en me montrant une documentation commerciale qui n'a rien à voir avec son bateau...

Pas de quai, nous devons nous déchausser pour embarquer, nous sommes 7 finalement et débarquons sur Gili Air vers 16h. Pas de véhicules sur les « Gili » (il y a 3 iles), ici, c'est vélo ou « cidomo » les carrioles à cheval qui font office de taxi. A l'arrivée, les cidomos attendent les clients, proposent bien sûr des hôtels, et sont prêts à faire de multiples arrêts devant les hôtels qui peuvent nous intéresser ! Après la visite de quelques chambres ou bungalows, nous finissons au « Sunrise », dans un bungalow modeste mais avec un environnement très agréable. Le sac à peine déposé, direction la plage (il suffit de traverser le chemin qui fait le tour de l'ile) baignade, retour, rangement, puis nous partons en quête d'un restaurant de poissons... Sur l'étal : mérou, poissons plus ou moins rouges, quelques zèbres à nageoires jaunes et un spécimen aux tons verts. Excellent dîner en bord de plage, sur fond musical indonésien... Nous nous sommes installés sur la table voisine des carpentrais, retrouvés par hasard.

10 minutes d'internet et nous retrouvons notre chambre pour un vrai repos climatisé !

dimanche 12/5

Il fait jour quand nous nous levons, les jambes bien raides ! Déjeuner devant la mer, au fond le Rinjani sort des nuages... nous avons une petite pensée pour ceux qui en bavent sur ses pentes !

Plage, ou plutôt baignade, puisqu'on ne prend même pas le temps de s'assoir sur le sable... Dans l'eau il fait si bon et nos jambes nous semblent enfin légères.

On glande beaucoup avant d'entamer notre tour de l'ile à pieds. En principe ça prend une heure, mais nous avons la journée devant nous. Premier arrêt pour nous rafraichir d'un jus de fruits frais et nous reconnecter au monde (façon de parler, puisque seuls les mails sont consultés, nous n'avons aucune idée de ce qui se passe par ailleurs et je dois l'avouer : on s'en fiche!) Nous continuons notre « tour » au rythme de tortues, admirant l'architecture locale décontractée... à ce bout de l'ile, les restaurants affichent « Magic mushrooms » (champignons magiques) aux couleurs de Bob Marley... ce qui ne correspond pas vraiment à la politique officielle indonésienne par rapport aux produits illicites qui peut vous entrainer vers la peine de mort ! C'est dans un de ces établissements que nous nous arrêtons pour déjeuner (d'un plat classique!) Un groupe de jeunes baba-cools est installé en bord de plage, l'un d'entre eux porte de grandes boucles d'oreilles en ivoire, tatoué en de multiples endroits, queue de cheval sur le dessus de la tête et crane rasé sur le pourtour... il cadre bien avec les Magic mushrooms !

Nous continuons notre chemin après nous être restaurés, admirant les rideaux confectionnés avec des morceaux de corail qui jonchent la plage, puis l'ile se fait plus sauvage dans cette partie, à l'intérieur, des cocotiers, encore et encore... une habitation par-ci par là, quelques rares vaches... sur la plage, hélas, quelques déchets, en plastique pour la plupart, cassent l'ambiance paradisiaque.

Arrivés près de l'embarcadère, au sud de l'ile, les échoppes réapparaissent... un chantier naval aux moyens rudimentaires termine une coque. Nous terminons notre tour de l'ile, baignade, dîner au bord de l'eau (ici, on ne peut s'en éloigner!)... excellent thon rouge... Nous retrouvons notre groupe de baba cools auquel s'est joint un indonésien qui semble avoir un ticket avec une des nanas.

lundi 13/5

Lever avec le soleil, histoire de le prendre en photo au saut du lit. Le ciel est chargé sur le Rinjani... Je ne suis pas seul, il y a même un groupe de gosses de 10 ans à 6 mois environ !

Petit dèj., plage, baignade, sudoku, on cherche déjà l'ombre, re-baignade avec quelques bestioles piquantes... il faut déjà rentrer faire les sacs, débarrasser la chambre avant midi, puis c'est la quête de quelques souvenirs naturels... en principe 4 à 5 morceaux de corail récupérés sur la plage... nous nous retrouvons finalement avec 40 à 50 morceaux et un bénitier de belle taille qui vont alourdir nos bagages. Un plat léger et c'est déjà l'heure de rejoindre l'embarcadère !

FAST BOAT... en principe 1h30 pour rejoindre Padangbay... nous partons vers 15h15, la mer est agitée... Dès que le bateau sort de la passe du lagon, les 5 moteurs de 250CV chacun montent en puissance et ça éclabousse... Nous sommes enfermés dans une cabine ou flotte l'odeur des gaz d'échappement ! Arrêt au large de Gili Meno pour prendre une passagère, puis sur Gili Trawangan où le bateau se remplit, puis nous sortons de la zone de protection des iles et nous commençons à nous faire secouer, le bateau longe ensuite la côte pour accoster finalement à Sengigi puis nous prenons enfin la direction de Bali. La houle est forte, les creux sont de l'ordre de 1 à 2 m. cognant violemment la mer après quelques vagues un peu fortes, le bateau doit réduire sa vitesse. A l'intérieur, personne ne fait trop le fier. Distribution de bouteilles d'eau, puis de sacs plastiques... quelques passagers ont perdu leur bronzage, d'autres restent prostrés, 2 arrivent à lire (exercice très difficile à mon avis) . Après une heure et demie, nous sommes sous la protection de la pointe Nord Est de Bali la mer est plus calme et nous terminons notre traversée à une vitesse plus logique pour ce genre de bateau, mais nous avons mis 2h30 au lieu de 1h30 ! Nous prenons la navette pour Ubud à la nuit tombante. Elle nous dépose devant notre hôtel, service très personnalisé, assuré par la compagnie maritime.

Il reste de la place à l’hôtel... ouf... nous retrouvons une autre chambre avec une installation sanitaire sans reproche ! Quelques instants de repos puis nous partons en quête d'un resto... et jetons notre dévolu sur le Wayan's Café -très chic - petite bougie, encens, service attentif... tout y est. Le serveur nous confirme le sang royal de la crémation du lendemain et nous incite à aller voir les « monuments » dès ce soir, ce que nous faisons malgré la fatigue.

Nous avions vu la structure en bambous, la rampe d'accès, les sculpteurs à l’œuvre, mais nous ne pouvions imaginer ce que nous découvrons alors : La « tour » sur laquelle sera déposé le corps, surmontée de 9 toits, décorée de masques variés, de dorures, de plaques sculptées... et un taureau... A l'intérieur, un spectacle, une femme ( à mon avis un homme grimé, maquillé comme une danseuse balinaise) raconte une histoire ... nous ne comprenons rien, sinon quelques mots : « facebook, Nokia... elle mime la composition d'un numéro sur son clavier, appelle une personne, et son histoire fait bien rire l'assistance balinaise... la personne appelée fini par venir sur scène et le dialogue fait rire de plus belle les spectateurs... Nous ne nous attendions pas à une telle veillée funéraire !

mardi 14/5

Journée tellement particulière que j'en ai fait une page spéciale....

c'est la crémation d'un roi!!!!

mercredi 15/5

A la gare routière des bemos, nous refusons les propositions qui nous sont faites : les chauffeurs veulent en fait nous prendre comme s'ils étaient des taxis, au tarif des taxis évidemment... dans des engins totalement pourris. Finalement, nous en prenons un dans la rue, nous sommes une dizaine, plusieurs femmes qui rentrent chez elles après avoir vendu leurs marchandises au marché. Nous voulons aller jusqu'à Klungkung, mais le chauffeur nous dépose à Gianyar sur le bord de la route, nous faisant comprendre qu'un autre bemo doit passer...

Nous y serions encore si nous n'avions pas accepté les services d'un taxi (qui avait bien sur repéré notre situation de naufragés !). Premier arrêt à Klungkung, pour visiter un bel ensemble de monuments : palais de justice (avec des peintures illustrant supplices ou paradis!) , pavillon flottant et musée.

Nous nous dirigeons ensuite vers Sidemen pour y admirer les rizières en terrasses, magnifiques malgré un ciel chargé... Comme on devait s'y attendre, notre chauffeur nous dépose dans un resto pour touristes (et là, je dois reconnaître que nous n'avons pas été assez curieux pour en chercher un autre dans les environs). Nous commençons notre repas quand une pluie diluvienne s'invite... et devons attendre avant de nous balader dans les rizières toutes proches.

Nous revenons à Ubud par un autre chemin... Journée un peu décevante : plutôt que de nous entêter à utiliser les transports locaux, nous aurions mieux fait de préparer un circuit complet de le négocier avec un taxi et plus tôt...

jeudi 16/5

Dernière journée à Ubud, journée achat de souvenirs donc, mais aussi recherche d'une solution pour aller au volcan Kawa Ijen sur l'ile de Java. Départ tardif pour déposer un paquet de cartes postales à la poste et en profiter pour fouiner dans les magasins. Longue étape au marché d'où nous ressortons avec 2 photophores sculptés dans des noix de coco. Nous revenons finalement au magasin où nous avions repéré un couple de jolies statuettes en bronze. C'est une femme qui tient le magasin, négociation aussi difficile, nous partons déjeuner en nous disant qu'elle fera un geste, mais rien n'y fait, nous revenons donc une heure après pour embarquer ces statuettes... Rien à voir avec les souvenirs que j'avais imaginé rapporter : masque ou statuettes en bois, notre manque de mobilité nous a handicapés jusqu'à cette recherche !

Après une halte à l’hôtel, nous allons au bureau de la compagnie de bus, mais les horaires sont peu intéressants, ce sera donc encore le taxi. En chemin nous repérons quelques poissons exotiques métalliques... cadeaux (encombrants et fragiles) pour les plongeurs !

A l’hôtel, discussion avec des français, en voyage pour 6 semaines, qui nous racontent dans le détail leur expérience javanaise.

A part nos achats, la journée n'est pas fructueuse... nous perdons beaucoup de temps pour organiser nos déplacements et constater ensuite qu'il faut les improviser !

vendredi 17/5

Vers 9h30 nous partons vers le musée NEKA (3km à pieds quand même!). Musée original, et plutôt riche. Les salles d'exposition sont réparties dans différents bâtiments, les peintures très variées, peintres balinais, mais aussi indonésiens et européens qui ont vécu ici – classiques ou contemporains-

A la sortie, nous négocions (difficilement!) notre retour à l’hôtel et transfert pour Sanur ou nous trouvons un petit losmen très bien tenu, très calme et bien situé. Déjeuner tardif dans un restaurant situé à 2 pas, puis direction la plage, très proche, mais barrée par une multitude d’hôtels chics qui bénéficient d'un accès direct à la plage. Un passage près de notre losmen permet heureusement d'y accéder. La baignade n'est pas très pratique, il y a très peu de profondeur... quand on s'éloigne du bord, on remonte sur une zone d'algues ! De jolies barques décorent la plage avec leur gueule de poisson repeinte à neuf, elles semblent nous sourire... puis nous allons en direction de la station de bemos nous renseigner (nous n'avons toujours pas compris que c'est la solution la moins confortable, la plus lente, et celle ou l'on se fait le plus arnaquer!)

Il se fait déjà tard quand nous prenons notre dîner... normal vu l'heure de notre déjeuner

samedi 18/5

7h... petit déj. assez léger... Nous laissons 3 bagages au losmen avant d'aller chasser le bemo... en fait ce sont les bemos qui nous chassent... refusant « l'offre » de l'un d'entre eux à 40 000 rupiahs pour aller à Denpasar, il s'accroche à nos baskets pour interdire à ces confrères d'accepter moins ! Encore une nouvelle expérience... et nous finissons (comme d'hab.) dans un taxi à peine plus cher, confortable, et qui nous dépose à la gare routière d'Ubung... A peine arrivés, une bonne demi douzaine de rabatteurs nous tombent dessus pour nous « inviter » dans des minibus économiques dont certains semblent bien fatigués. Nous acceptons un peu vite l'offre de l'un d'entre eux, faute d'avoir aperçu un grand bus confortable (la gare routière est très grande et bien sûr ce n'est pas dans leur direction que nous avons été entrainés) . A 30 000 rupiahs par personne, nous partons pour Gilimanuk sans idée de la durée du trajet. Au dessus du pare brise, un écran diffuse un karaoké, la chanteuse est voilée... et nous allons devoir la supporter pendant plus d'une heure en boucle!. Le bus s'arrête à la demande, comme un bemo, et le chauffeur fait du racolage en s’arrêtant dès qu'il voit un piéton sur le bord de la route... Il peut faire comme ça des bons de 10 m... on n'est pas rendu !!! Après avoir quitté les interminables faubourgs de Denpasar bordés d'échoppes de toutes sortes -beaucoup d'artisans, notamment de fabricants d'autels- nous allons un peu plus vite, mais le chauffeur est toujours à l'affut de clients potentiels.

La circulation est intense, c'est l'axe principal de l'ile pour relier Java, il n'y a pourtant que 2 voies, en mauvais état, ce qui n'empêche pas les dépassements risqués pour « gagner » une place dans la longue file, et ce ne sont pas les lignes continues en virage ou en sommet de côte qui modifient la conduite du chauffeur !

Plus d'1h30 après notre départ, nous longeons la côte. Il nous faut 3h30 pour arriver à Gilimanuk. Les ferrys se succèdent... pour une fois le tarif est affiché : 6 000 rupiahs pour passer sur Java, c'est donné ! Il y a plusieurs compagnies, mais bizarrement un seul guichet.. Les ferrys font la queue, attendant qu'une place se libère sur un quai. 1H plus tard nous sommes à Java. Nouveau problème de transport, entre la gare maritime et la gare routière il y a 2 à 3 km (quelle organisation logique!) et nous avons le choix entre les faire à pieds ou prendre le bemo... énième arnaque du bemo : 10 000 rupiahs pour cette distance! Mais ce n'est pas fini (pour les arnaques !) : à la gare routière, après de longues discussions avec 4 à 5 personnes ( on peut se demander si le « travail » de certaines personnes ne consiste pas à participer à une « négociation » entre touristes et chauffeurs de bus pour toucher ensuite une commission), on nous fait croire, en nous montrant un tableau de tarifs, que le prix normal est de 20 000 rupiahs par personne pour rejoindre Situbondo... Quand j'attends la monnaie sur mon billet de 50 000 rupiahs, celui qui nous a montré les 20 000 rupiahs sur le tableau prétend maintenant que c'est 25 000 ! Je récupère enfin les 10 000 rupiahs... Ils sont maintenant plusieurs à se partager le magot en se fichant ouvertement de nous, car évidemment le tarif affiché est celui d'une compagnie qui offre des bus confortables et non le bus pourri dans lequel nous montons... le pare brise est lacéré de fissures, je compte 9 points d'arrêt par résine ! Le reste est à l'avenant...

une vraie bande de truands, et je regrette de ne pas connaître quelques injures en indonésien !

Quand le bus s'ébranle, c'est à 20km/h qu'il fait sa première dizaine de kilomètres...

C'était la chronique d'une arnaque ordinaire pour les touristes dans les transports indonésiens.

Sur la route, nous faisons connaissance avec quelques villages javanais, ils semblent très pauvres pour la plupart, ce qui n'empêche pas des constructions de mosquées partout ! - Quel contraste avec Bali !

Nous arrivons à Situbondo et trouvons heureusement un correspondance rapide pour Bondowoso. Changement de tactique, nous ne demandons pas le prix, nous allons voir ce que payent les indos. Je prépare 2 billets de 10 000 rupiahs (comme d'hab. Les transports emploient du monde : le chauffeur, le « trésorier-payeur » et le « contrôleur » des montées et descentes des passagers) dans ce bus, surprise : le « trésorier-payeur » donne des tickets sur lesquels il barre les lieux de montée et descente, il me rend 8 000 rupiahs sur les 20 000 que je lui ai données … pour la première fois, j'ai l'impression de faire partie des indonésiens !!!

Il fait nuit à Bondowoso quand nous arrivons, la pluie, violente sur la route à certains moments, s'est un peu calmée, mais nous enfilons malgré tout nos capes de pluie. Nous sommes assaillis par des becaks (pousse-pousses indonésiens) qui nous proposent de nous amener à notre hôtel. Un type nous aborde pour nous proposer l'excursion au Kawa Ijen, du coup, et ayant assez d'être pigeonnés par les transports, il nous sert de guide pour nous rendre à pieds au Palm hôtel indiqué dans notre guide... ce qui ne l'empêche pas de nous faire de nombreuses autres propositions (autre hôtel, ici ou à Sempol, sur la route du Kawa Ijen- mais si nous sommes venus ici, c'est justement pour éviter les hôtels minables de Sempol!). Pour la rando de demain, refusant son offre à 700 000 rupiahs, il nous propose de nous joindre à un couple d'un « petit pays proche de l'Allemagne » -il s'agit en fait d'autrichiens- qui logent dans le même hôtel et avec qui il doit faire le Kawa Ijen demain justement... vous ne comprenez pas ? Il veut nous amener alors qu'il est déjà pris ? Ne vous inquiétez pas pour notre sort, là-bas, c'est normal... ! Il finit par nous proposer 600 000 rupiahs à partager avec eux... si nous les retrouvons à l’hôtel... mais nous ne les retrouvons pas, et finissons par accepter 500 000 pour la rando et le retour au ferry pour Bali (on évitera ainsi d'autres négociations!). Un tour rapide dans les boui-boui ou nous mangeons un genre de beignets assez gras puis retour au resto du Palm hotel (pour un plat – minable).

Puis nous mettons le réveil à 4h15 !!!

dimanche 19/5

Autre journée particulière... Le Kawa Ijen mérite aussi sa page... Court par la durée de visite, c'est un lieu inoubliable

lundi 20/5

Réveil plus tardif, programme plus léger : nous prenons la direction du parc ornithologique. Taxi à 150 000 rupiahs l'aller retour, je précise au chauffeur que nous y passerons 3h, mais ça ne lui pose pas de problème de rester glander pendant ce temps !

Le tarif d'entrée nous glace un peu : 23,5 dollars, ou 20 euros par personne, soit à peu de chose près, la moitié de ce que nous avons dépensé en 2 jours de randonnée au Kawah Ijen (bus + ferry + bus + hôtel + taxi + retour...) Ce n'est pas un endroit pour l'indonésien moyen... Mais nous devons reconnaître que ce parc est magnifique, on y trouve des oiseaux incroyables,

ainsi qu'un dragon de Komodo (mais que fait-il ici ? il ne vole pourtant pas!) Quelques cailloux (petits!) lancés par Mary-Carmen troublent sa sieste, et il va même jusqu'à en tirer une langue...

Dans certains endroits, nous rentrons dans d'immenses volières, des spectacles sont proposés avec différents volatiles : perroquets, oiseaux de proies...

Celui-ci à l'allure d'un croque-mort!

Dans d'autres endroits, nous pouvons nous faire photographier avec des perroquets sur les bras, ou la tête si l'envie leur en prend... Le Jacquot rouge qui se trouve sur mon bras gauche est très intéressé par les boutons de ma chemise et en profite pour en bouffer 2 !...

A coté de ce parc, un autre consacré aux reptiles... ça manque de pudeur chez les tortues!... quand monsieur et madame se séparent, c'est au bout d'une heure!!! monsieur semble épuisé, madame pas satisfaite... pourtant Mary-Carmen n'hésite pas: la prochaine fois qu'elle se marie, ce sera avec une tortue!

mardi 21/5

Départ matinal (7h) de l’hôtel, pour « l'embarcadère » (en fait, un bout de la plage). A cette heure, le (slow) bateau est un bateau de ravitaillement de l'île de Nusa Lembonlan : nombreuses bombonnes d'eau, caisses de bière, sac de maïs et autres légumes ainsi que des boites en polystyrène contenant logiquement des produits frais. Quelques planches amovibles servent de banc aux passagers. Départ à 8h, il y a un peu de monde, dont un groupe de lyonnais. Mer calme, le sommet du Rinjani est bien dégagé aux dessus des nuages.

Accostage 1h30 après, nous commençons par nous baigner sur la grande plage qui sert d'abri aux bateaux. Puis nous partons à pieds vers le nord, et trouvons un location de vélo, c'est quand même plus rapide ! Sur la presqu'île du nord, des villages très-très modestes, les maisons ont une structure en bois recouverte de végétaux, ça ne doit pas résister longtemps à une tempête...

Une ramasseuse d'algues promène son panier sur une chambre à air. A l'extrémité de la presqu'île, après une route bien défoncée, apparaît la foret de mangrove. Joli village où l'on vous « invite » à prendre un bateau pour en faire le tour.

Après avoir profité du lieu, nous revenons sur nos pas, contournons la forêt de mangrove et arrivons dans un village en fête : le public (des hommes uniquement) est rassemblé autour de « l'arène », autour, des paniers d'où sortent des « cocoricos » et quelques plumes : aujourd'hui, il y a des combats de coqs ! Après de longs moments d'attente, quelques coups de gongs, commence alors une présentation de plusieurs coqs, en général 4, qui sont mis face à face, deux par deux... mais toujours tenus en mains... apparemment une phase de sélection des coqs les plus agressifs...

Puis vient un moment ou le public semble donner un avis, des billets sont tendus : on parie sur le combat (aucune idée sur la façon dont s'établit la cote de chaque animal et « l'enregistrement » des paris, apparemment tout se fait sur parole!!!). Quand les 2 coqs sont face à face, ils ont une lame sur une patte, une sorte de poignard en fait, et juste avant d'être lâchés, on leur arrache quelques plumes sur la tête, histoire de les exciter un peu plus.

Le combat ne dure pas longtemps, quelques minutes suffisent pour voir apparaître un peu de sang au sol, puis l'un des coqs reste à terre, un « arbitre » le remet sur pattes, mais pour peu de temps, il s'écroule une deuxième fois, définitivement.

Nous poursuivons notre chemin, la route est plus longue que nous le pensions, et toujours en mauvais état. L'île semble très pauvre. Nous arrivons au pont qui relie 2 îles, cette zone, peu profonde, est un lieu de culture "intensive" d'algues...

Mais l'heure avance et nous devons continuer notre chemin. Le sud de l'île est plus urbanisé, beaucoup plus accidenté aussi. Au sommet d'une côte, en changeant de braquet, ma chaine déraille et se coince entre rayons et pignon, c'est grâce à un modeste habitant du village traversé, qui se débat pendant plus d'un quart d'heure avec cette fichue chaine, que je peux repartir. Nous avons juste le temps d 'aller rendre nos vélos et de revenir prendre le bateau de 15h... retour par un fast boat en 30 min. A peine débarqués quelques gouttes de pluie transforment notre projet de baignade en détente à la très belle terrasse d'un bar.

mercredi 22/5

aussitôt après le petit dèj., direction la plage pour une longue baignade... C'est la meilleure heure. Puis retour pour boucler les bagages. Un bon plat au « Lilla Warung »

notre restaurant préféré, puis nous négocions le taxi pour la fin de la journée : visite de la presqu'île de Bukit et dépose à l'aéroport.

La presqu'ile nous déçoit un peu ( à vrai dire, vu le temps consacré, notre vision est très partielle).

Le temple Pura Luhur Uluwatu se trouve sur une falaise dominant la mer. Beau site, mais on ne peut accéder au temple en raison de travaux... l'entrée est pourtant payante : 3000 rupiahs d'après le Routard, est en fait de 20 000 rupiahs pour les étrangers !

Un peu plus au nord, la plage de Padang-Padang, beaucoup de surfeurs, mais est-ce l'état de la mer ou la fatigue de la journée ? Ils ne sont pas nombreux à se mettre debout sur leur planche et à jouer avec les vagues. Notre chauffeur nous propose un tour à New-Kuta (sans aucun intérêt), puis nous conduit à Jimbaran... dans les restos de bord de mer, accès payant pour les voitures (soit disant pour payer l'entretien de la route!) . Nous lui faisons comprendre que ce n'est pas le genre de resto que nous cherchons, faute de temps et d'argent, mais il insiste, nous dit que nous pouvons payer par carte bancaire, qu'il n'y a aucun autre restaurant dans les parages... Puis nous fait la tête voyant une commission lui échapper ! Sur la route de l'aéroport, il nous dépose finalement dans un warung pour indo ou nous dinons d'un excellent « ayam bakar » avec riz + boisson, le tout pour 42 000 rupiahs pour 2 !

Arrivée vers 19h30 à l'aéroport. Formalités faites par une hôtesse sympa au comptoir « business » avec résa de places privilégiées. Nous échangeons nos dollars qui ont été refusés à notre arrivée en Indonésie (parce que trop anciens) pour payer la taxe de sortie (150 000 rupiahs x2)... Il nous en reste 100 000 à griller avant de partir, mais dans un aéroport, rien de plus facile : 1 part de gâteau coute plus cher que les repas pris il y a 1h à l'extérieur !

Embarquement à l'heure... Nos 3 semaines nous ont paru bien courtes... En dehors des transports, c'était vraiment le paradis !