17 -06- ITALIE - AUTRICHE - SUISSE

19 mai

Nous arrivons dans l'agglomération tentaculaire de Milan en fin d'après-midi. Des travaux sont à l’origine de beaux embouteillages et nous avons du mal à nous situer, bref, Le GPS est indispensable pour trouver l'aire de camping-car située dans le nord, près de Monza. L'endroit n'est pas très engageant, mais le tarif des autres aires de l’agglomération est dissuasif... nous nous installons finalement sur un parking proche d'un terrain de foot, plus en retrait par rapport au boulevard. Les transports en commun, bus plus métro, permettent de se trouver au centre de Milan en 3

20 mai

Mes nombreux voyages en Italie m'ont faits passer près de cette ville mais je n'y ai jamais mis les pieds malgré les étoiles accordées par les guides touristiques...

Sortant de la bouche de métro, nous nous retrouvons face à "La" cathédrale, immense, très particulière, elle mérite effectivement un détour, plus pour l'extérieur: façade, portail, sculptures, terrasses que pour l'intérieur, plus austère.

La galerie Victor Emmanuel II, toute proche, est aussi célèbre pour son élégance, ses magasins de luxe et quelques restaurants, nous nous laissons finalement tenter, l’addition est plus en rapport avec le décor qu’avec le contenu des plats et la ville nous a laissé sur notre faim !

Visite terminée, nous reprenons la route et nous installons sur la rive est du lac de Garde (camping Park Delle Rose) en bordure de plage... mais rien à voir avec nos plages!

Nous en profitons pour visiter Sirmione, jolie ville, trop touristique, puis Peschera del Garda, puis, remontant la rive du lac découvrir le très beau village de Malcesine avec des sommets enneigés en toile de fond.

22 - 23 mai

Il faut peu de temps pour rallier Vérone, nous trouvons facilement l'aire de camping-car située en bordure des anciens remparts. L'endroit est idéal pour visiter à pieds cette ville : proche du centre, grande, propre, calme, ombragée.

Les piazza ABRA et ERBE sont nos premiers centres d’intérêts, ainsi que les ruelles et belles rues commerçantes de la ville. Plus tard, c'est l'église de San Zeno qui retiendra notre attention avant de flâner le long du fleuve Adige puis de monter au Castel San Pietro d’où la vue sur la ville est magnifique.

24 - 25- 26 mai

nous empruntons le chemin des écoliers par le canal de la Brenta pour rallier Padoue puis Mestre ou nous campons.

L’arrêt du bus est à la sortie du camping, pour rallier Venise, le bus est la solution. Puis le vaporetto nous permet de faire une première promenade touristique le long du Grand Canal jusqu’à la place San Marco. Il est 9h30 mais une longue queue serpente en attendant l'ouverture de la basilique. Nous décidons de partir vers le quartier Castello. Nous contournons le palais des Doges, jetons un œil vers le pont des soupirs et continuons jusqu'à l'entrée de l'Arsenal. Nous remontons ensuite vers le nord-ouest par des ruelles, nous arrêtant dans de petites églises de quartier ou des églises monumentales, toutes plus extraordinaires les unes que les autres.

Venise... Peut-on se lasser d'une ville aussi extraordinaire? J'ai arpenté ses canaux et ses ruelles, levé le nez devant des palais, des églises, des musées, et c'est toujours le même plaisir de se retrouver ici.

25 mai

Arrivée matinale place Saint Marc. la basilique, rénovée depuis mon dernier passage (18 ans environ) est lumineuse bien qu'à contre jour. L'ouverture des portes est un peu avancée. La foule des touristes est canalisée, l'éclairage réduit, les photos interdites. Mais nous avons bien conscience d'être dans un lieu unique et goûtons notre plaisir. Nous passons un moment devant le Pala d'oro (retable d'or) réalisé il y a plus de 1000 ans.

Nous quittons la basilique après avoir volé quelques photos (c’est interdit!) et poursuivons notre balade au nord de la place Saint Marc... Magasins chics... jusqu'au Canal Grande, puis revenons vers la place Saint Marc par un autre chemin, à l'heure des embouteillages de gondoles sur les petits canaux, admirant au passage l'habileté des gondoliers à manœuvrer leur longue embarcation. Puis nous prenons la direction de la Fenice, l'opéra de Venise qui a brûlé en 1996. Restauré depuis, dans des conditions « italiennes » (c’est à dire comme en France, en pire!), il est aujourd’hui ouvert. Quelconque à l'extérieur, l'intérieur est superbe... parait-il...Les affiches nous font penser que nous avons une chance de pouvoir assister à une représentation de la Traviata. Renseignement pris, il reste 2 places en parterre, mais l'addition est trop salée

Nous ne pouvons résister à une escapade sur l’île de Murano, haut lieu des verriers.

Nous traversons le Canal Grande par le pont de l'académie, puis direction N.O. pose cappuccino, puis pose "gellati" sur l'agréable place campo Santa Margherita très animée, puis arrivons dans le quartier San Polo ou se trouve l'étonnante église "San Pantalon" (san et non sans!): l'architecture est sans intérêt, mais le plafond est une immense toile, composée de 40 panneaux , qui demandèrent 20 ans de travail.

Nous terminons notre journée par une nouvelle église, "Santa Maria Gloriosa dei Frari" ou se trouvent quelques œuvres du Titien (il est d'ailleurs enterré ici) et de nombreuses sculptures. Et parce qu'il nous semble impossible de faire autrement, nous reprenons le vaporetto pour la place Saint Marc afin d'admirer la façade au soleil couchant.

C'est l'heure de l'apéritif, la terrasse du "Florian" est tentante, l'orchestre participe à l'ambiance, mais le Spritz à 13 euros nous coupe la soif... Nous nous contentons d'admirer la place, c'est déjà un plaisir sublime!

26 mai

Nous faisons une petite sortie vélo le long du canal de la Brenda avant de prendre la route de Jesolo puis Cavallino ou nous profitons de la plage

27

Une excursion à vélo nous amène jusqu’à la « Punta Saboni » d’où il est possible de rejoindre Venise en bateau... de grands travaux sont faits pour protéger la lagune de la montée des eaux, mais ne serait-ce pas plus efficace d’interdire simplement le passage des paquebots, et de réduire la circulation des bateaux à moteurs ? Ici comme ailleurs nous inventons des solutions qui sont bonnes pour l’activité économique mais mauvaise pour la nature !

Nous terminons notre circuit en musardant vers Treporti et Lio piccolo en bordure de la lagune.

29

balade à vélo de Cavallino à Jesolo, le long des petits chemins donnant sur la lagune, nous revenons par le Lido de Jesoslo, longue station balnéaire

30 mai

Nous quittons Cavallino pour Cortina d'Ampezzo. Stationnons sur un parking trouvé sur Park4 (un peu penché), visitons la ville et goûtons à la spécialité locale le "chocolat chaud" un vrai chocolat, plus crémeux que liquide !!!

31 mai

Nous prenons nos vélos pour une excursion jusqu'à Dobbiaco, en partie sur l'ancienne voie ferrée, avec quelques jolies vues sur des sommets ou des lacs. 65 kms pas si difficiles, mais très arrosés au retour par un orage. Nous rentrons trempés et crottés jusqu'aux épaules.

1 juin

Nous montons à Misurina par le col des "3 croci", puis randonnons à pieds jusqu'au refuge d'Auronzo (2320m) devant les "3 cimes di Lavaredo" . Belle balade qui nous évite aussi le péage de 40 euros exigé pour un camping-car! Nous revenons sur Cortina par le col de Cimabanche.

2 juin

A vélo nous traversons une foret par des chemins pour VTT... mais c'est à pieds que nous finissons cette excursion aux cascades de Fanes. la gorge est tellement étroite que nous n'en voyons qu'une petite partie, il ne faut pas avoir le vertige pour s'aventurer sur certains sentiers!

Nous quittons Cortina en empruntant la SS48, la "route des Dolomites" sous un ciel assez chargé.

Arrêts à Cernadoi dans un café local ou l'on vend un vin portant la tête de Mussolini sur l'étiquette!

puis Arraba pour une pâtisserie locale. Nous arrivons en fin d'après midi au col Pordoi, à 2242m pour bivouaquer.

3 juin

lever à 6h pour des photos. le ciel est bleu. Nous nous baladons 2h après le petit déjeuner. Le panorama sur le col Di Sella qui nous sépare du Val Gardena est magnifique. Nous reprenons la route de ce col, accompagnés de très nombreux motards, automobilistes et cyclistes... le week-end commence!

le col Di Sella passé dans la foule, nous faisons halte à Ortisei pour déjeuner, de nombreux artisans et sculpteurs sur bois proposent leurs services. Langue locale, architecture, le Val Gardena a davantage des allures d'Autriche que d'Italie.

Nous arrivons vers 15h à Innsbruck, les possibilités de stationnement ne sont pas nombreuses et nous allons nous réfugier au camping de Völs près de l'aéroport. Nous profitons de la piste cyclable pour rejoindre le centre d'Innsbruck et profiter de la soirée en admirant des bâtiments décorés de fresques ou de stucs, et bien sur le "toit d'or"

4 juin

Il fait gris, très gris! La pluie s'en mêle et nous restons à l'abri jusqu'à midi, puis reprenons les vélos pour le centre d'Innsbruck: musée d'art populaire tyrolien (belles collections d'objets, de mobiliers, reconstitution d'intérieurs anciens...) Puis visitons l'Hofkirche, étonnante église abritant des statues en bronze monumentales, puis déambulons jusqu'à l'arc de triomphe et au hasard des rues, jusqu'à la cathédrale Saint-Jacques, magnifique intérieurement.

5 juin

Nous quittons Innsbruck et prenons la direction de l'est, Alpbach est un des plus beaux villages autrichiens: maisons en bois le village est coquet, calme, presque mort... Nous croisons un couple (cinquantaine) en habit traditionnel. Au retour, nous nous arrêtons au village de Rattenberg au contraire très vivant, chaque maison de la rue principale est un commerce : bar, restaurant, souvenirs, cristallerie...

Puis nous prenons la direction de Stams ou nous arrivons juste à temps pour la dernière visite guidée de l'abbaye. Magnifique église baroque ou les statues sont recouvertes de feuilles d'or, belles grilles en fer forgé. Une vingtaine de moines vivent ici et enseignent dans des écoles de différents niveaux. La salle de réception est décorées de fresques à la gloire du fondateur des cisterciens: St Bernard.

6 juin

Nous montons à Oetz, très beau village, trouvons parking et informations sans difficultés, puis enfourchons les vélos avec l'objectif d'aller jusqu'à Soldeu mais la météo en décidera autrement, nous ne dépassons pas Langenfeld. Montée en grande partie par des pistes cyclables généralement en terre ou gravillons, dans les sous bois ou près des torrents, nous redescendons à toute allure par la route.

A Saint Anton, haut lieu du ski alpin, nous sommes décidés à passer la nuit... mais à 18h, il fait 6°, le stationnement est interdit ou payant, et tout est fermé! Nous poursuivons sur Lech en passant par le col d'Arlberg à 1793m sous un ciel plombé puis descendons sur Lech, autre station huppée, trouvons un parking fréquenté par les bus pour y passer la nuit. En fin de soirée, quelques trouées bleues nous laisse espérer un beau lendemain.

7 juin

Il a plu cette nuit et la matinée s’annonce fraîche et grise, nous sortons cependant vers 9h faire un tour dans le village, il y a de l’animation… de nombreux hôtels, restaurants, magasins sont fermés mais en chantier ! Le tour du village est vite fait, nous décidons de partir, faisons halte à Feldkivch, jolie bourgade animée ou nous nous arrêtons pour déjeuner… Puis nous franchissons la frontière de l’Union Européenne en entrant au Liechtenstein… sans même y poser le pied !

Nous arrivons en Suisse et nous arrêtons à Chur, la plus ancienne ville Suisse.

Renseignements pris, nous décidons de rester ici pour une excursion en train, demain, par le « Bernina express » jusqu’à St Moritz

8 juin

10h, le «  Bernina express » s’ébranle. Il en existe 2 variantes : luxe ou ordinaire, c’est le cas du notre, il s’arrête à St Moritz, l’autre permet d’aller jusqu’à Tirano en Italie. Il faut attendre Thusis pour voir une succession d’ouvrages : ponts, tunnels, dont certains en colimaçons, le paysage est agréable mais ça n’est certainement pas la meilleure saison pour ce genre de voyage. L’arrivée à St Moritz est … contrastée, des travaux nous empêche pratiquement de sortir de la gare. St Moritz, c’est d’abord un très grand palace, d’autres plus discrets, des magasins de luxe ( Louis Vuitton, Rolex, des restaurants chics … la lecture des menus nous fait regretter de ne pas avoir préparé un casse-croûte. Nous nous rabattons sur une terrasse avec menu abordable et serveur sympa. Nous visitons le centre avant de nous en éloigner plutôt déçus : il n’y a rien d’authentique ici ! La vie de milliardaire est plutôt tristounette.

Avant de reprendre le train, nous prenons un café en bordure du lac, mais au comptoir, car à 4 euros en terrasse, ça commence à faire beaucoup. Autre déception, le gâteau n’est pas de la première fraîcheur… La partie du trajet du « Bernina express » que nous avons empruntée nous a un peu déçu, les suisses mettent en avant ces voyages en train dans un environnement unique… Certes, la voie ferrée est une prouesse, mais le rapport plaisir/prix n’est pas élevé et St Moritz sans intérêt !

9 juin

Une longue route avec une quantité de lacets et quelques cols nous attend aujourd’hui : Oberalp, Furka, plusieurs fleuves ont leur sources dans cette région. Nous traversons quelques beaux villages, de très beaux greniers en bois sur pilotis de pierre. Si la Suisse, vue de France, est un pays riche, j’ai le sentiment que cette richesse n’a pas atteint ces villages. Nous arrivons vers 17h à Mörel ou nous bivouaquons un peu à l’écart du village, le terrain n’est pas très accueillant mais pratique pour rejoindre le téléphérique.

Si la Suisse, vue de France, est un pays riche, j’ai le sentiment que cette richesse n’a pas atteint ces villages. Nous arrivons vers 17h à Mörel ou nous bivouaquons un peu à l’écart du village, le terrain n’est pas très accueillant mais pratique pour rejoindre le téléphérique.

10 juin

8h30. Nous sommes parmi les premiers à prendre le téléphérique pour rejoindre Moosfluch, le point de vue du glacier Aletsch, le plus long des Alpes. Le paysage est superbe, la fonte des glaciers très visible. Nous nous aventurons sur quelques sentiers sans pouvoir nous approcher vraiment du glacier, des barrières ont été installées (sécurité ? Protection des végétaux?). Au loin, à l’opposé du glacier, on peut voir la silhouette caractéristique du Cervin.

Après le pique-nique, nous prenons le chemin du retour par Riederalp, assez facile jusqu’à ce village, la partie suivante est moins bien balisée et casse les genoux. Il nous faut 2h30 pour rejoindre Mörel. Après un moment de détente, nous prenons la direction de Zermatt, nous arrêtant au camping de Randa (donné pour 19 euros dansavec la carte Acsi, il nous en coûte environ 26 euros avec les taxes !)

11 juin

Nous montons à Zermatt à vélo, 8km pas trop difficile. Le centre est agréable et très animé, station très internationale... L’imposante dent du Cervin domine la ville et donne envie de s’en rapprocher, mais à la vue des tarifs des téléphériques (nous avons déjà « donné » hier) nous choisissons une randonnée dans nos possibilités, vers Trift , au départ du village -2h15 de montée avec 725m de dénivelé. Dur dur dans la première partie, mais la récompense est au bout avec une vue magnifique sur le glacier.