11-4c- GRECE continentale: de Corinthe à la Chalcidique.

20 sept 2011 Epidaure – Cap Sounion

un premier arrêt sur le canal de Corinthe... je suis arrivé sur l'ancien pont par hasard, et je ne suis pas le seul pour voir cette tranchée qui a fait une ile du Péloponnèse. Il n'y a malheureusement aucun bateau à l'horizon pour apprécier ses dimensions.

La route d'Athènes longe la mer, jalonnée d'installations pétrolières ou industrielles... un panneau indique: photos interdites!... je n'ai ni GPS, ni carte détaillée, uniquement la carte de Grèce, et je me lance sur une 4 voies à l'approche de la capitale, je vois assez bien la configuration de la capitale... ça ne devrait pas être trop compliqué... et un test pour Istanbul.

J'aperçois l'Acropole au loin, dans une sorte de brouillard. Je vais m'en approcher, mais ne verrai pas le Parthénon, les immeubles m'empêchant de le repérer. J'aurai bien aimé faire une photo de Cléopâtre devant ce monument... vous vous contenterez d'un aperçu de la circulation: 2 roues, taxi, bus... 

Je sors sans trop de difficultés de ce flot, roulant uniquement sur des grands axes, mis à part le centre historique. La route côtière est agréable, bordée de criques, plage ou de falaises. Arrivée au cap Sounion vers 15H, le ciel est chargé... j'ai quelques craintes par rapport au coucher de soleil vu du cap. Un jeune couple de français arrive au camping, sinon, je n'aurai vu personne!

Il y a 30 ans, le site était sauvage, accessible... Je garde encore le souvenir d'un fabuleux coucher de soleil...

Aujourd'hui, 4 euros l'entrée, un grand restaurant chic à été construit à proximité... quel gâchis...

le temple est entouré d'une corde, impossible de déambuler à l'intérieur... le soleil est caché... Quelle déception!

21 sept 2011 Cap Sounion – Mantoudi

Mes voisins (français vivants à Londres) ne sont pas réveillés quand je pars. Après Lavrio, je trouve une 4 voies, la glissière centrale est remplacée par une sorte de trottoir, parfois planté de lauriers roses, et équipé de lampadaires... le must!

Il est vrai que nous sommes à proximité d'Athènes et que la région doit être envahie le WE!... L'urbanisation est plus importante que ne le laissait supposer la carte.

J'ai trouvé plusieurs fois cette affiche... si vous pouviez me la traduire...

Dans ces stations balnéaires, on trouve toutes sortes de résidences: de la petite villa presque luxueuse, en tout cas soignée, au petit pavillon, ou immeuble ainsi que des terrains clos de murs en attendant d'avoir les moyens de construire.

Il y a plusieurs ferrys (ou bacs) pour rejoindre l'île d'Eubée, ne trouvant aucune indication à Ravina, je poursuis jusqu'à une ville universellement connue...

(mais je ne suis pas certain que tous ceux qui connaissent la course, en connaisse l'histoire)...

je trouve le ferry près de Marathon...

1H d'attente, c'est le temps qu'il faut pour prendre sandwich et bière... les menus alléchants ne sont disponibles que le week-end !... A 12H15, le bac est là, 9 euros de traversée pour une mini croisière de 3 / 4 d'heure, (qui me fait simplement éviter l'autoroute) accompagné de mouettes. Le ciel est couvert, l'île aussi montagneuse que le continent. C'est la 2ème ile Grecque après la Crète... 175 Km de route du nord au sud.

A Styra ou nous débarquons, , je prends aussitôt la direction du nord, Sur les hauteurs, des rangées d'éoliennes, Logique, Eole est un dieu puissant en Grèce, dans toutes les régions le vent se fait sentir, en particulier en début d'après midi.

Le ciel se fait de plus en plus menaçant au N.O. ... je m'arrête quand j'entends les premiers coups de tonnerre, et trouve un abri idéal, à la terrasse d'un restaurant fermé, il y a table et chaise... je vais pouvoir lire pendant le déluge.

Je reprends la route en combinaison de pluie, passe Chalkida, porte d'entrée naturelle de l'ile, reliée ici par un pont au continent, continue vers le nord, me perds bien sur dans un village... quand je demande ma route, j'ai souvent l'impression que les grecs ont du mal à se repérer avec ma carte, les noms sont pourtant écrits dans les 2 alphabets... et leurs indications ne me semblent pas toujours fiables. Devant moi, le ciel est encore bien sombre, la route devient plus montagneuse, donc sinueuse... je me retrouve rapidement sous la pluie et ne peux pas vraiment profiter du paysage, je traverse de très belles forets, beaucoup de ruches en bordure de route... Je sens dans les lacets que ma roue arrière se dérobe parfois, et je commence à m'inquiéter de la météo, je suis dans un endroit assez désert, il me reste 40 Km environ avant la prochaine ville, je n'ai aucun repère, la signalisation est inexistante... A l'approche d'un village, il me semble avoir vu un panneau annonçant un hôtel, je jette un œil, mais ça ne doit pas être ici, c'est minuscule! Je continue, mais la pluie redouble... je décide alors de revenir, trouve un endroit pour faire demi tour... mais, je ne pourrais vous dire précisément quelle figure de patin à glace à voulu faire Cléopâtre, toujours est-il que lors du freinage (je tiens à dire que je roulais lentement!), Cléo part en zigzag, et je finis par m'allonger au milieu de la chaussée, Cléo glisse encore 2 à 3 mètres... Je me relève, aucun bobo, j'ai peur pour Cléo, que je relève difficilement, au milieu de la route... un 4X4 passe sans même ralentir, un motard arrêté au milieu de la route, ça devrait intriguer non?...  merci pour la solidarité !

Cléo n'a aucune trace, miracle... je retrouve le village... et me trouve devant l'hôtel: ouf, je vais passer la nuit au sec...

Une bonne nuit, dans un assez bon lit!.. quand j'ouvre les volets, le ciel est encore très couvert. A la boulangerie, je rate une superbe photo: un pope authentique (70 ans?), longue barbe, cheveux en chignon, prend livraison de sa commande. Quand il sort, c'est pour monter dans un pickup Toyota Hillux (de luxe!) flambant neuf.. la société grecque à des cotés étonnants

La pluie revient, c'est en trombe! Je prends mon nescafé dans le bar sous l'hôtel, avec la télé bien sur. Les infos sont assez particulières, la une des journaux est présentée, il y en a des quantités, y compris les journaux sportifs (4 ou 5), ensuite il y a des échanges; parfois vifs, entres journalistes et personnalités, parfois quelques images... mais ici on adore discuter. Le patron du bar avec lequel j'arrive à échanger quelques mots en anglais, m'apprend ou je suis: à 8 km de Mantoudi, et que la météo est mauvaise pour la journée... ça doit être meilleur demain...

je n'ai pourtant pas envie de moisir ici! L'hôtelier me précise que je peux garder la chambre jusqu'à midi, je m'installe dans le bar pour rédiger mon journal, et observer... il y a des habitués, il y en a un que j'ai déjà remarqué hier soir, c'est pas compliqué, il lui manque pratiquement toutes les dents du haut! Il a passé sa soirée ici, il était là de bonne heure ce matin!

Les averses se succèdent, c'est parfois des trombes, c'est parfois des cordes, et puis quelques accalmies. Vers 11h une belle éclaircie me décide à lever l'ancre. Mes bagages prêts, je pars, puis m'arrête à Mantoudi pour régler le rétroviseur droit qui joue à la girouette, il ne tenait pas bien avant, mais avec le choc d'hier... après réglage, en rangeant mes outils, mon regard tombe sur la fixation supérieure de l'amortisseur arrière: il n'y a plu d'écrou! je suis à 50 m d'une station d'essence, mais le pompiste ne peut me dépanner, il me fait comprendre que je vais trouver un écrou un peu plus loin, idem dans une quincaillerie, puis un marchand de tracteur (je commence à croire qu'ils ne veulent pas me dépanner!)... mais 50 m plus loin, il y a un marchand de motos...Ouf! Il me dépanne gentiment, et me dit quand je veux le payer: you are friend, good luck! et me fait le signe « zéro »avec les doigts... super sympa... quelle chance j'ai eu de m'apercevoir de ce problème, et de tomber sur ce type rapidement... je me demande si mes problèmes de tenue de route d'hier soir ne sont pas dû à ça.

Je me retrouve un peu plus tard sur la côte, derrière moi, un ciel bleu, devant c'est à nouveau chargé,

la végétation est abondante et d'une grande variété de verts...

la route se poursuit en corniche vers Loutra Aidipsou... heureusement qu'elle suit la côte, car la signalisation est parfois « Loutra », parfois « Aidipsou »!

sur cette route, de nombreux éboulements, avec des pierres énormes parfois. en arrivant à Loutra Aidipsou, ville de cure, la pluie commence à tomber et je dois m'abriter pendant plus d'une heure avant de reprendre la route... voici enfin le bac qui me ramène sur le continent, à Glifa...

Volos, bordée en partie par des champs de coton...je me retrouve avec un ciel assez dégagé sur la presqu'ile du Pélion, à l'est de Volos, dans un superbe camping, (Sikia, au cas ou vous passeriez par ici!) avec vue sur mer, un accueil très sympa, on me propose de me prêter un fauteuil, c'est de loin le meilleur camping que j'ai trouvé, digne d'un 4 ou 5 étoiles, et au prix le plus bas!!!! agréable diner sur la terrasse en bord de mer... je sens que je vais rester ici plus d'une nuit!

cliquer ici pour le site du camping au cas ou vous passeriez dans le coin

23 sept 2011 Volos, presqu'ile du Pélion

Réveil assez matinal, je prends un vrai petit déj' complet au restaurant du camping, un régal! Avec ça et quelques fruits en cours de journée, je tiens jusqu'à ce soir. Devant ma tente, un lac de montagne. La côte est tellement découpée que j'ai cette curieuse impression depuis Epidaure de n'avoir pour horizon que des montagnes.

Comme d'habitude quand je reste dans un endroit, j'ai tendance à trainer... Je pars en fin de matinée pour un tour plus ou moins complet du Pélion. Quelques beaux villages montagnards... Millès d'abord,

avec une église dont les fresques et les ornements sont superbes,

et un musée local des traditions... c'est gratuit... mais il faut acheter un petit quelque chose, des cartes postales par exemple (4 euros l'étui de 10 cartes, pas toutes folichonnes, désolé pour les destinataires, j'espère qu'il me le pardonneront!)

J'allais oublier les toits! impossible, quel beau travail!

En continuant vers l'est, la route est encore plus sinueuse, et les pentes fortes, mais le panorama est sublime quand j'aperçois la mer, une belle crique, tout en bas... mais je ne me risque pas à y descendre, sur les hauteurs la route est déjà assez difficile! Dérangés par le bruit d'un camion, 2 bouquetins (enfin ça y ressemble!) me font une démonstration de leur adresse pour grimper, puis me narguent et attendent que j'en fasse autant...

A Tsangarada, je trouve cette jolie place et son énorme platane... de 14 m de diamètre d'après mon guide...

de circonférence je veux bien, c'est déjà très respectable!  c'est de toutes façons un arbre remarquable!

J'attends le panneau indiquant la crique de Fakistra, prêt à y descendre, mais aucune indication hélas, je ne la verrai qu'en carte postale!

Je vais par contre me retrouver involontairement sur la plage de Agios Ioannis, mais c'est une impasse, et je dois maintenant remonter jusqu'au col (1300m ?)

qui me permet de revenir à mon point de départ, en passant entre les 2 sommets de la région: 1470 et 1550 m ... et la station de ski avec vue sur mer! (mais pour le ski, il vaut mieux aller dans le massif central à mon avis!) J'arrive au camping et me précipite pour faire cette photo, eh oui, le soleil se couche tôt ici!

Du point de vue routier la journée a été épuisante, je n'ai fait « que » 120 km, mais combien de virages en lacets? De pentes, de routes un peu stressantes quand vous avez le vide à 1 m de vos roues et qu'il n'y a aucune protection, routes souvent en mauvais état, le terrain bouge par ici, et les routes en portent les traces..

Du point de vue touristique, c'est une région à découvrir lentement... j'aurai dû partir plus tôt ce matin, prendre mon temps pour descendre dans une crique de rêve...

24 sept 2011 Volos, presqu'ile du Pélion

J'ai décidé de profiter du coin, je vais simplement faire un tour jusqu'à Affisos,

je reste un bon moment à discuter avec une peintre, elle fait un tableau de son chat, je n'aime pas beaucoup sa peinture, un peu terne à mon goût (elle vit de son art pourtant)... mais elle parle bien français! A vécu longtemps à Athènes, et depuis 5 ans ici ou elle a trouvé le calme...

Je vais juste rajouter un mot sur les chats... pourquoi les chats? Parce qu'il y en a des quantités! Rien que dans mon camping, ils sont peut être 10 ou 20. Ils n'ont pas l'air d'intéresser les grecs (sauf la peintre justement), tous les autres m'ont l'air un peu sauvages. Il y en a des blancs, gris, clairs et foncés, mais je n'ai pas vu de noirs, des « fauves », des unis, tachetés, tigrés, rayés... mais ils ont tous un point commun: ils sont maigres! j'ai l'impression que la plupart des chats se débrouillent pour se nourrir... pas de croquettes ou de pâtés... et puis ils sont très jeunes, ce qui veut dire que leur espérance de vie ne doit pas être très élevée... est-ce qu'on en fait du pâté pour nourrir nos chats?... Chat vous a intéressé? Chat a dû choqué certaines... mais ch'est pour rigoler!... :-)

25 sept 2011 Volos - Nikiti

N'ayant pas épuisé mon quota d'heures internet au camping, je traine un peu après mon petit déj' (un vrai bonheur ce petit déj', devant la mer, un très bon jus d'orange, un grand et bon café, du pain, du beurre du miel, de la confiture, du fromage, du jambon, un oeuf dur, servi avec le sourire et un « kaliméra » -c'est à dire « bonjour » pour 7 euros)

Je prends la route après 10H30 après avoir remercié les patrons du camping pour leur accueil et la qualité des installations. Entre Volos et Larrissa, une plaine s'étend, là encore de grands champs de coton. Je prends l'autoroute ensuite, j'ai beaucoup de kilomètres à faire aujourd'hui, sur l'étroite bande de terre entre le mont Olympe (ici dans les nuages) et la mer, c'est la seule solution.

Je traverse Théssalonique, longe ainsi la mer, il est 14H 30 environ. Dans le centre, les terrasses des cafés sont bondées, je pousse un peu plus loin, m'arrête dans un quartier moins « branché » et profite, après un grand verre, d'en faire le tour à pieds...

sans grand intérêt, sinon pour constater que certains grecs payent des taxes, regardez, celui ci en fait même collection...

celui là par contre ne doit pas avoir les moyens !...

  Je saute sur Cléopâtre et roule en direction de Polygyros, puis de la presqu'ile de Sithonia, le pis central de la Chalcidique, pour me retrouver vers 18h à Nikolaos, mais impossible de trouver le camping, les locaux ne connaissent pas... il y en a pourtant sur ma carte!... marche arrière (d'environ 20Km!) vers Nikiti ou je suis passé, pour le camping Mythos indiqué dans le guide... il fait pratiquement nuit quand j'y arrive. Mythos, minable, miteux... mais je n'ai pas le choix... par rapport au camping que j'ai quitté ce matin, c'est un peu comme si vous passiez du palace Martinez de Cannes à un hôtel pour sans papier!

370 Km aujourd'hui!