19 -06- LA LOIRE A VELO et L'EUROVELO 6, d'Orléans à Besançon.

10 juin. - ORLÉANS - JARGEAU.

Nous arrivons à Orléans vers 14H45, accueilli chaleureusement par Chantal et François-Xavier qui vont surveiller notre voiture pendant notre escapade, nous offre un petit goûter avant notre départ pour une mini étape. Connaissant bien Orléans, nous nous contentons de traverser la Loire, avec un simple regard sur la cathédrale. Nous longeons la rive gauche, traversant des zones de loisirs fréquentées à cette heure par des marcheurs et des cyclistes. La Loire à vélo emprunte des « levées » sortent de digues, et des routes très peu fréquentées. Nous arrivons à Jargeau vers 18h30 chez Josea. Dîner agréable au Cheval blanc.

Compteur : 23 km

11 juin - JARGEAU - GIEN.

Nous faisons notre premier crochet pour Chateauneuf-sur-Loire, dont le seul intérêt semble être les halles. Le détour par Germigny-des-Prés est beaucoup plus intéressant : l’oratoire carolingien qui date de 806 est très bien restauré,

idem pour l’abbaye de Fleury à Saint-Benoît sur Loire qui abrite la dépouille de Philippe 1^er, roi de France à 8 ans, marié à 15 !

Halte agréable à Sully-sur-Loire, à proximité du château bien sur. Le village est animé. La météo se dégrade ensuite et c’est sous la pluie que nous parcourons les 10-12 derniers kilomètres pour arriver à Gien, trop tard pour visiter un musée, de la chasse ou de la faïencerie, mais nous faisons un petit tour du centre et du magasin d’usine.

Compteur : 83 km

12 juin - GIEN – SANCERRE.

La Loire est doublée d’un canal sur certaines sections, et entre Gien et Sancerre c’est le canal que nous longeons le plus souvent, nous nous retrouvons même entre 2 canaux parfois! La traversée du « pont-canal » de Briare est la curiosité la plus intéressante de la journée, construit il y a 130 ans, ce canal enjambe la Loire et permet une liaison facile entre les canaux de Briare et du Berry. Bonny-sur-Loire a un certain charme, mais comme dans de très nombreux villages, la vie se réduit comme peau de chagrin. Nous en profitons pour déjeuner, nous pédalons ensuite, parfois sous la pluie, jusqu’à St Satur, au pied de Sancerre, ou se trouve notre hôtel. C’est une très bonne idée que de s’y arrêter car la montée sur Sancerre, même sans les sacoches, est rude ! Sancerre est un très beau village qui offre de beaux points de vue sur 360°. Dans certains villages des environs, l'immobilier se porte moins bien qu'à Paris : moins de 500€ du m²!

Compteur : 160 km

13 juin - SANCERRE - NEVERS.

Malgré la réputation des « Pouilly », nous avons la flemme de traverser la Loire et de faire le détour pour visiter le village, la route est longue aujourd’hui… Ce n’est pas le cas à La Charité-sur-Loire qui mérite vraiment une visite. Puis nous empruntons à nouveau la « levée », interminable digue avec quelques passages sur des îles. Nous déjeunons à Marseille, près du grand port (!) avant d’arriver au « bec d’Allier », ou l’Allier rejoint la Loire, et à la borne « 0 » de la « Loire à vélo ». Borne zéro dont je ne comprends pas vraiment de sens, sinon peut-être sur le plan touristique.

Nous faisons une longue pose au Guétin, d’abord parce qu’il fait chaud, ensuite parce que l’écluse en bout du pont canal est très spectaculaire : 9,6 mètres sont rattrapés par 2 écluses et nous arrivons juste au moment de l’éclusage.

Les kilomètres commencent à se faire sentir sous cette chaleur, et nous renonçons à faire le détour pour La Guerche-sur-l’Aubois et prenons la direction de Nevers ou nous arrivons vers 17h, ce qui nous laisse un peu de temps pour visiter la ville.

Compteur : 234 km

14 juin - NEVERS - GANNAY-sur-LOIRE

Nous commençons par emprunter la même route qu’hier, autrement dit, nous rebroussons chemin, jusqu’au canal de Loire que nous longeons jusqu’à Decize ou nous nous arrêtons pour pique-niquer. La distraction de la journée est le passage d’une écluse par une énorme péniche… enfin, « énorme » parce qu’elle est au gabarit maximum. Il faut avoir une grande expérience pour aligner parfaitement ce monstre avec l’écluse, laissant quelques centimètres entre coque et parois, puis inverser la rotation de l’hélice qui va l’arrêter avant qu’elle n’emboutisse les portes de l’écluse, car la longueur de la péniche est aussi au gabarit maximum !

Nous arrivons au gîte, à Gannay-sur-Loire, vers 15h30, avec un début de pluie.

Compteur : 302 km

15 juin - GANNAY-SUR-LOIRE  -  DIGOIN

Le gîte n’est pas une bonne affaire : présenté un peu comme une auberge de jeunesse, avec un lit à moins de 12 euros, nous avons privatisé la chambre (3 lits, donc 36 €), mais il a fallu ajouter les draps et les serviettes de toilettes… nous nous sortons avec une facture supérieure à de nombreuses chambres d’hôtes confortables pour un confort très rustique.

Entre Gannay-sur-Loire, Cronat et Bourbon-Lancy, nous sommes sur une région d’élevage, sur un terrain assez vallonné. Heureusement la suite est plus reposante quand nous retrouvons le canal. Nous arrivons à Digoin par un pont canal, un de plus. Il n’est que 12h30, les prévisions météorologiques nous ont incité à pousser sur les pédales, mais nous sommes encore sec !

Malgré notre arrivée précoce, nous sommes très bien accueillis chez José, et très bien installés. Quand nous déjeunons, vers 13h30-14h, nous sommes bien heureux d’être à l’abri d’une forte pluie.

Nous occupons l’après midi en réglant quelques problèmes quotidiens, et visitons le village... dans l'église, nous sommes frappés par la longue liste des morts de la commune pendant la première guerre mondiale.

Nous terminons par "l’ObservaLoire"… petit musée qui évoque un certain nombre d'aspects de l'environnement du fleuve, intéressant, mais vu trop rapidement avant la fermeture.

Compteur : 359 km

16 juin - DIGOIN  -  MONTCEAU LES MINES

Adieu la Loire, nous quittons Digoin, carrefour de voies navigables, et suivons le canal du centre sous le soleil. A Paray-le-monial, nous passons bien sûr devant la très belle basilique et quittons la ville en prenant un peu de hauteur. Puis nous rejoignons Voslesvres (on pourrait dire « embrasser ») et le canal. Nous ne suivons pas le parcours officiel qui serpente sur les hauteurs, mais la D974 qui suis paresseusement le canal et n’est pas si fréquentée. Nous faisons cependant un petit détour pour admirer l’imposant château de Digoine, Faisons une pause à Génelard, située sur la ligne de démarcation, désigné comme « port aux pavés parisiens » et qui conserve quelques éléments du « patrimoine industriel » comme on dit pudiquement d’une usine qui a fermé ses portes ! Nous pique-niquons à Ciry la Noble et arrivons à Montceau les Mines vers 13h30.

Compteur : 411 km

17 juin - MONTCEAU LES MINES  -  CHALON SUR SAONE

Petit déjeuner à 6h45, nous suivons toujours la D974, toujours aussi calme. Nous atteignons le point haut du canal du centre, aux environs de Montchanin. Ce voyage à vélo permet de prendre conscience de l’extraordinaire travail, réalisé fin du 18ème, donc avant l’invention du chemin de fer, pour faciliter les transports. Un petit tour sur ce site vous permettra de mieux l’apprécier.

Canal du Centre, ou canal du Charolais (France)

...Ecuisses  abrite la « villa Perrusson », magnifiquement restaurée, et ses jardins, nous nous contentons d’admirer la villa à travers les grilles du jardin, les visites se font uniquement l’après midi. Le jardin sert aussi d’écrin à une exposition de sculptures originales. 

St Julien sur Dheune, la route descend maintenant de façon imperceptible et l’eau court vers la méditerranée. Nous atteignons Chalon sur Saône vers 14h, faisons une longue balade dans le centre historique et en bord de Saône avant de rejoindre notre chambre d’hôtes chez Chantal à Fragnes, pour une agréable soirée.

Compteur : 491 km

18 juin - CHALON SUR SAONE  -  ST JEAN DE LOSNE

Nous rattrapons la Saône à hauteur de Crissey, et suivons cette majestueuse rivière jusqu’à Verdun ou le Doubs vient la rejoindre. Déjeuner à Seurre, nous en repartons après avoir demandé notre chemin : « vous ne pouvez pas vous tromper » nous dit-on, et pourtant nous nous égarons ! Après quelques kilomètres inutiles sur un chemin en mauvais état, nous trouvons finalement la route de Parly, nous passons sur la rive droite de la Saône, pour passer à Esbarres, petit village ou ma famille fit un bref passage, il y a 50 ans !

Halte à St Jean-de-Losne, joli village et port vivant sur les bords de la Saône.

Compteur : 567 km

19 juin - ST JEAN DE LOSNE  -  BESANCON

Après un petit déjeuner bien copieux, nous traversons la Saône que nous suivons jusqu’au canal Rhone-Rhin qui relie la Saône au Doubs. A Dole… j’imagine que le Doubs n’est pas navigable sur cette partie aval de Dole à Verdun, sinon ce canal n’existerait pas.

A Dole, malgré quelques gouttes de pluie, nous faisons un tour dans le centre piétonnier avant de rejoindre le canal. Le chemin de halage longe une falaise au pied de laquelle quelques petites maisons coquettes et fleuries égayent le chemin. Orchamps, puis St Vit, nous retrouvons Colette, partie ce matin de Besançon pour faire le chemin dans l’autre sens ! Nous partageons un bon pique-nique avant de reprendre le chemin. De nombreux clochers sont ornés de tuiles vernissées. Le Doubs et le canal flirtent par cascade, les écluses nécessitent un entretien régulier, le canal s'autorise un petit raccourci sous la colline.

Nous arrivons à Besançon, terme de notre périple vers 16h

Compteur : 652 km, 16,1 km/h en moyenne, moins de 41h de selle...